interviews FrenchP N°1-2 4 5

Sommaire d'enfer pour le numéro 3 d'octobre 2004 de French Powered, et oui, déjà le troisième numéro comme le temps passe vite;
pour sacrifier à
  la tradition une interview, et quelle interview puisqu'il s'agit de celle de Pierrejean Gaucher, menée d'une main de maître par
Christophe Delbrouck qui
se retrouve bombardé envoyé spécial pour l'occasion. Personnellement je retourne sur Remulak pour lire cela à tête
(de cône) reposée.-> Remukoi? Remulak: la planète des Coneheads ! Tiens, au passage allez donc jeter un œeil sur cette drôle de
pub-presse
qui date de '82 étonnant non ?

Zappe Zappa interview
ou Pierrejean Gaucher par Christophe Delbrouck


Féroce défenseur de l'improvisation et guitariste de référence dans l'hexagone, Pierrejean Gaucher multiplie les frasques Zappiennes depuis de nombreuses années. Trois disques en comportent furieusement les traces : Live In Stollwerck en 2002, Pick's Dilemma en 1996 et bien sûr Zappe Zappa en 1998. Du Zappe Zappa, Pierre-Jean passe aussi à la Zappa Mania - concept pédagogique de création autour de Zappa dans les écoles de musique. Parfois c'est en duo avec Christophe Godin qu'il célèbre le père de " Sleep Dirt ". Plutôt qu'un fanatique, Pierrejean Gaucher est de ces artistes toujours soucieux de dresser des perspectives autour de Zappa. Ou peut-être simplement autour de la liberté d'expression, rencontre . . .



Christophe Delbrouck: La création du Zappe Zappa est-elle due au hasard?
Pierrejean Gaucher: Oui et non. L'ombre du personnage de Zappa a toujours plané sur ma musique, même si j'ai bifurqué vers le jazz après mes premières années de rock progressif. A l'époque d' Abus [1], il m'arrivait souvent de composer des morceaux en pensant à la musique de Frank même si je l'écoutais peu alors. En interview, je citais mon trio d'influences : Frank Zappa, Miles Davis et Igor Stravinsky. Ce n'est pas très punk comme tiercé, mais je le revendique toujours.
En fait, je crois pouvoir dire que j'ai découvert Zappa vers l'âge de 18 ans sans m'y arrêter plus que ça.
Je l'ai ensuite redécouvert à 35 ans, à l'occasion d'une commande du Festival de Perpignan en 1994. Et je l'ai enfin re-redécouvert durant ces 5 dernières années depuis que je répond régulièrement à des commandes d'arrangements autour de sa musique pour des écoles de musique, des conservatoires, des big bands...
Pour en revenir à '94, j'avais été contacté à l'époque par Yann Causse du Festival de Jazz de Perpignan. C'est un fan de Frank. Il voulait monter un hommage à Zappa qui venait seulement de disparaître quelques mois auparavant. Il a alors pensé à moi, à Nguyen Le et à Noel Ackchoté. C'est moi qui ai répondu le plus vite et voilà!
En fait, je crois que le projet n'intéressait pas spécialement les deux autres. Le Zappe Zappa était né. Je crois que ça a été le premier hommage du genre en France si je ne m'abuse . . . [2]

CD: Quels étaient
alors tes objectifs?
PJG: Honnêtement, plutôt que de me dire : " Je vais porter la flamme pour ne pas qu'elle s'éteigne", c'est plus le challenge musical qui m'a porté à l'époque. Même si ma musique doit beaucoup au bonhomme, mon objectif était de glisser dans ce répertoire les musiciens qui composaient la première mouture du Zappe Zappa, tout en mettant en avant nos personnalités. Le piège, c'était d'éviter de devenir un groupe de bal - jouer du Zappa à la note près comme on a pu en voir souvent aux Zappanales [3]. C'est d'ailleurs souvent le premier compliment qui vient quand je reçois des mails de fans Zappaiens de l'étranger - même les purs et durs. J'avais eu la même approche avec mon premier disque de reprises 10 ans plus tôt consacré à West Side Story [4].


CD:
As-tu éprouvé des craintes à l'idée de te lancer dans cette aventure ? Abus Dangeureux avait fait ses preuves depuis longtemps. Mais l'univers de Zappa n'est pas simple à aborder...

PJG:
Comme je viens de le dire je ne voulais pas passer pour une sorte de groupe de bal, même de luxe et être sifflé par les fans. Je me souviens du premier concert à Paris au New Morning en 97. Les premiers rangs avaient été réservés par 70 membres du fan club parisien "Les Fils de l'Invention" je crois. Ils sont sortis contents mais on a quand même eu droit à quelques réflexions du style : " Vous jouez ça trop lent, trop vite... " J'en ai même croisé un qui s'étonnait que je ne joue pas les solos de guitare à l'identique! J'avais stoppé Abus trois ans plus tôt pour tourner et enregistrer en trio basse/guitare/batterie - afin de m'éloigner du coté très écrit et arrangé. J'étais donc dans une optique très libre, très improvisée, mais qui reposait déjà sur des reprises pop aménagées en standards (Beatles, Police, Nougaro...) Quand le projet Zappe Zappa est tombé, il s'est d'abord naturellement greffé sur ce que je faisais avec le trio. J'ai simplement pris deux musiciens de plus pour étoffer les arrangements.
En définitive c'est ce projet qui m'a ramené vers l'écriture, tout en gardant la souplesse du trio pour les parties improvisées.
J'ai suivi plus tard la même logique lorsque j'ai monté le Phileas Band en 2000 [5] pour mes propres compositions . . .
Effectivement, l'univers de Zappa n'est pas simple à aborder... sauf si l'on cherche à en extraire les spécificités en renonçant (voire en simplifiant ) aux virtuosités typiques de son répertoire. Celles-ci demandent à un groupe de répéter pendant des mois !! > un concept surréaliste pour des musiciens de jazz qui tournent constamment à droite à gauche .

CD:
Tu es le premier en France depuis Ponty à avoir " bougé" Zappa et il semble que certaines de ses compositions entrent maintenant doucement dans le langage jazzystique, en tant que standards potentiels je veux dire. Ce qui n'était pas le cas auparavant. Comment penses-tu qu'il faille se servir de la musique de Zappa quand on est jazzman, à fortiori un jeune jazzman?

PJG:
La musique de Zappa est assez déroutante pour un jazzman car elle s'oppose souvent aux codes et clichés courants du jazz : pas vraiment de cadences harmoniques récurrentes, de cycles rythmiques logiques, de structures en AABA ou autres...
Bref, un univers particulier qui demande d'abord un peu de réflexion. Par exemple pour les cadences, Zappa aimait dire que la II / V / I avait tué le jazz. Et effectivement, on en trouvera aucune trace chez lui, ni d'Anatole. Sauf peut-être dans des chansons au second degré comme " Bobby Brown ". Et si l'on prend " Sofa " ou " Idiot Bastard Son " qui pourraient être de belles balades jouées comme des standards, on est en fait plus proche de l'harmonie pop-folk que du jazz.
L'erreur qu'on fait souvent en tant que jeune jazzman débutant, c'est de vouloir enrichir un maximum les accords (surtout avec des 7M) et ça ne sonne pas. Il ne faut pas avoir peur de manier des triades simples quand elles sont indiquées. Contrairement au jazz qui aime parfois partir de grilles d'accords pour composer un thème, Zappa justifie toujours ses accords par sa mélodie. Il n'est pas rare que le fait de jouer simplement la grille ne sonne pas plus que ça, mais dès que l'on y ajoute la mélodie, elle prend tout son sens et devient logique. Les enrichissements qui reviennent le plus souvent dans sa musique sont les accords lydiens (7M#11) et doriens (m9, m11, m13...).


























CD:
Personnellement qu'as-tu découvert au début, ta perception de son écriture a-t-elle évoluée au fil des ans?

PJG:
Je me suis rendu compte avec le temps qu'il avait un système de progression harmonique qui revenait souvent, notamment pour les grilles d'improvisation : à savoir des enchaînements chromatiques qui alternent les accords majeurs et mineurs (" I Promise Not To Come In Your Mouth ", " Heavy Duty Judy "... ). Au niveau du rythme, il faut aussi oublier ses vieux réflexes de cycles pairs, de carrures logiques, etc.
Non seulement, les accords ne tombent pas forcément sur les premiers temps d'une mesure (notamment dans ses morceaux en 3/4) mais ils se jouent souvent sur des durées impaires (1 ou 3 mesures). Les cycles de 2 ou 4 mesures ne sont pas courants comme en jazz.
Ce qui n'empêche que beaucoup de titres sont écrits en 4/4 ou 3/4, même si l'on a parfois la sensation d'une métrique impaire. Enfin, les mélodies suivent cette même logique, on est loin des croches be-bop.
Ici, c'est plutôt le croche pied permanent avec parfois des poly-rythmes. . . sans tomber dans l'extrême de " Black Page " ou d'autres titres du genre.
Même des mélodies de type conventionnel incluent parfois de petits passages délicats (quartolets sur un 3/4 - quintolet sur un 4/4...)
En résumé, si la philosophie d'un standard pour un jazzman, c'est de pouvoir être joué avec n'importe qui au pied lever, n'importe quand et n'importe où, même les titres les plus simples de Zappa demandent au moins de se mettre d'accord sur certains passages, voire de les répéter une fois. Alors ensuite, rien n'interdit de les jouer à sa manière et d'y insuffler sa personnalité. C'est là qu'ils peuvent devenir des standards. Si on les joue à la note près, façon bal de luxe, alors c'est une autre démarche qui n'a rien à voir avec le jazz et son espace de liberté.


CD:
Tu choisis donc de t'approprier ses thèmes dans le but d'un prolongement. Aldo Romano choisissait de restructurer " 20 Small Cigars " à la manière un standard classique. La richesse de ce matériau c'est peut-être d'avoir la possibilité de l'aborder sous diverses formes ?
PJG:
Tout à fait.

CD: Pourquoi si peu de musiciens tentent-ils leur chance avec sa musique alors qu'il semble aujourd'hui que l'on reconnaisse enfin Zappa comme un compositeur majeur du 20ème siècle? . . .
PJG:
Je crois que ça va prendre un peu de temps pour que le répertoire de Zappa puisse s'imposer car il n'est pas issu de cette culture jazz qui a pour philosophie de mettre le répertoire des compositeurs à la disposition de tout le monde afin de le faire avancer. D'après mes souvenirs, Zappa était le premier à être très méfiant sur ceux qui touchaient à son oeuvre, et il tolérait rarement les moindres aménagements. Sans parler aussi de la main mise de sa femme qui voudrait pouvoir superviser tous les projets de la planète le concernant. De même, beaucoup de groupes qui reprennent du Zappa le font souvent dans un souci de challenge, du genre : " On arrive à jouer la Black Page aussi bien ! " Peu s'autorisent effectivement de n'en garder que la matière qui les intéresse pour aller autre part. Enfin, je ne parle pas de certains fans qui frisent parfois l'intégrisme en la matière.

CD: Tu as fait de "Sleep Dirt" ton terrain de prédilection. Qu'est-ce qui te plaît tant dans ce morceau? téléchargeable ici
PJG:
C'est d'abord très guitaristique. Les arpèges de Zappa utilisent beaucoup les cordes à vide ce qui crée une résonance permanente de l'instrument pendant le déroulement de la grille. D'ailleurs il n'y a pas vraiment de thème, c'est plutôt un boeuf. Ce que j'aime surtout, c'est que ces cordes à vide (quasiment toujours les mêmes) associées à un simple mouvement de basse, génèrent une progression harmonique mineure, très nostalgique et surtout propice au discours improvisé, sans croche-pieds divers aux quatre coins de la grille comme c'est souvent le cas chez Zappa. Ca fait partie des ballades de Zappa qui ont justement ce potentiel de standard.
Peut-être qu'un jour je m'amuserai à lui rajouter un thème plus chantant, justement.
Le titre me fait aussi penser à " I Promise Not To Come In Your Mouth. " C'est d'ailleurs marrant ce décalage qu'il y a souvent entre le climat émotionnel de certains morceaux comme ceux-ci, et le contraste avec le choix des titres fait par Zappa, plutôt grunge !. Comme si Zappa s'autocensurait dès qu'il sentait qu'il s'était laissé aller à trop de choses intimes au travers d'un morceau

Version CD Zappa (.mov >151 ko) Courtesy ZFT
 Version soundcheck '88 Tour (.mpg > 17,5 Mo) Courtesy pier to pier
Version live par le Trio Cucamonga (.mp3 > 1,7 Mo) Courtesy Olivier Caubet



Plus de photos disponibles sur le site perso de Pierrejean /www.pierrejeangaucher.com

CD: Quand tu as demandé à Randy Brecker de jouer pour toi, avez-vous discuté de sa rencontre avec Zappa?
PJG:
Non, pas du tout. A l'époque, Zappa n'était pas aussi présent dans ma musique. Je l'écoutais de loin, très ponctuellement. Et puis, quand j'ai appelé Randy pour la première fois, c'était justement pour la reprise de West Side Story. Une autre ambiance. Je n'ai pas eu l'occasion de le recroiser depuis pour en parler. En tous cas, le live à New York où il joue avec son frère Michael est l'un de mes deux ou trois disques favoris de Zappa. Je crois que la période que je préfère chez lui va de Roxy & Elsewhere à Zappa In New York justement.

CD: Comment ont réagi tes musiciens quand tu leur as proposé Zappe Zappa? Je suppose que Bobby Rangel était un convaincu mais les autres?
PJG:
En fait, ils n'étaient pas plus motivés que ça car ils ne connaissaient pas si bien la musique de Frank que cela. Bobby n'était pas forcément le plus convaincu non plus car il a eu un peu de mal au début à voir comment transposer en France une musique et des paroles qui avaient marqué son adolescence. [6]
Il a vite trouvé sa place comme saxophoniste et flûtiste bien sur, mais aussi un tremplin pour la satire Zappaienne des quelques adaptations qu'on en a fait en français, comme par exemple " Welcome To United States ". (ma préférée ndlr)

CD: Depuis cette période tu as mené bien d'autres projets toujours très personnels... sur quoi travailles-tu en ce moment?
PJG:
Tout en côtoyant régulièrement Zappa de diverses manières, je suis effectivement revenu à des projets plus personnels, d'abord avec le Phileas Band qui a vécu seulement le temps d'un disque et de deux années de concerts pour cause, comme on dit pudiquement, de problèmes personnels entre certains musiciens.
Je travaille aujourd'hui et depuis 2 ans sur la mise en musique des Fables de La Fontaine.
Après Bernstein et Zappa, c'est donc la troisième adaptation à laquelle je m'attaque ! Je vais terminer d'abord l'album dans les prochaines semaines qui devrait sortir au printemps 2005. Ensuite je monterai le groupe qui devrait pouvoir les jouer sur scène dès l'année prochaine. Je ne sais pas encore ce que sera la formation - sur le disque, d'une fable à l'autre, il y a beaucoup d'invités. . . L'ombre de notre moustachu préféré plane évidemment toujours sur ce travail, d'autan que j'ai beaucoup utilisé la technique du sprechgesang, du style " The Jazz Discharge Party Hats ". De même, " Gregary Pecary " a été une grosse influence durant tout ce travail. Je pense que ce projet va m'occuper pendant quelques années, j'ai l'ambition de le monter sur scène avec un minimum de mise en espace, un genre théâtre musical. J'en mettrai sûrement quelques extraits sur mon site avant Noêl 2004 d'ailleurs.


CD:
Quelle est la condition sine qua non dans ce métier, être un touche-à-tout ? Ne pas avoir peur de prendre des risques?
PJG:
Je ne sais pas. J'ai des copains qui ne savent jouer que leur truc, mais qui le font si bien que tout le monde les appelle. Et ils n'arrêtent pas. En résumé, il faut soit être béton dans un domaine, soit très créatif et personnel dans un autre. Il y a beaucoup de bons techniciens aujourd'hui, qui peuvent tout jouer, mais sans personnalité.
Je ne crois pas que ce soient eux qui s'en sortent le mieux.


CD:
Je me souviens qu'un jour tu m'as dit : " Il n'existe pas de circuit en France pour jouer Zappa. "
N'as-tu pas retiré de plaisir à croiser la route d'Ike Willis, de Scott Thunes, de Mike Keannelly et des vieux Mothers quand on s'est vus à la 13ème Zappanale?

PJG:
Bien sur, cela restera un très beau souvenir même si je ne me vois pas y retourner chaque année.
Je confirme qu'en France, à mon avis, il n'y a pas de gros circuits pour les groupes de reprise. Ou alors les cafés-concerts, les trucs de rock...
J'ai déjà donné quand j'avais 20 ans. Une fois que les directeurs de centres-culturels et de festivals, les fans de Zappa, t'ont programmé, on a fait le tour !.
Ceci dit, je ne trouve pas non plus qu'il y ait un public énorme. On est loin de l'engouement récent pour Jimi Hendrix, par exemple. Je pense que la politique de la famille Zppa (ZFT) n'arrange pas les choses dans le bon sens. En fait, il semble y avoir plus de débouchés dans les autres pays d'Europe. Les derniers concerts du Zappe Zappa se sont fait le plus souvent à l'étranger.
Mais il faut savoir qu'ils ont déjà partout leurs propres groupes de reprises de Zappa. De ce fait, il n'ont pas vraiment besoin de nous.
Cela ne me pose pas de problèmes, ce n'est pas une finalité pour moi de jouer en priorité sa musique.
En revanche, je ne manque jamais de rappeler ce que la mienne lui doit.


CD:
Si tu avais 5 adjectifs à disposition pour qualifier Zappa, quels seraient-ils?
PJG:
Pas facile . . . au hasard sans trop réfléchir :
hors normes, inventif, perfectionniste, cynique, inébranlable.


Merci PierreJean Gaucher den ous avoir accordé cette interview.

PJG: Tout le plaisir était pour moi .

>
NOTES


1/ Abus Dangereux, puis Abus, fut le groupe phare de Pierre-Jean Gaucher durant les années 80. Un paquet de concerts et une pléiade d'albums : Le 4e Mouvement en 1980, Bis en 1982, Happy Band en 1983, Live en 1985, Jazz'n'roll en 1986, Japanese Bop en 1988, Best Of en 1989 et Manêges en 1991.
2/ En France, avant la parution de l'album Zappa Zappa en 1998, il n'y avait pas eu d'albums voués exclusivement à la musique de Zappa, excepté King Kong de Jean-Luc Ponty en 1969 !
3/ En juillet 2002, Pierre-Jean Gaucher était à l'affiche, en duo avec le guitariste Christophe Godin, de la 13e édition du Festival Zappanale.
4/ L'album Jazz'n'roll comporte plusieurs séquences du célèbre West Side Story de Bernstein et la participation de Randy Brecker et Robert Thomas Jr.
5/ L'album éponyme du Phileas Band a été enregistré en 2000. La formation de scêne réunissait Eric Séca aux saxophones, Jean Wellers àla contrebasse et André Charlier àla batterie.
6/ Américain d'origine, Bobby Rangell, apparaît dès 1982 dans l'univers de Pierre-Jean Gaucher. L'équipe du Zappe Zappa comprenait Eric Lorher, André Charlier et Daniel Yvinec.
Le site officiel de Pierre-Jean Gaucher >
www.pierrejeangaucher.com




Prochainement le nouvel album live du Nasal Retentive Orchestra enregistré aux festivals de Châtillon, de Bricquebec et de Bordeaux Tracklist: • Uncle Meat • Variations on 5/8 • Danny Whips It Out • Absolutely Free • Circles • Idiot Bastard Son, Igor's Variarions • The Quizz • Pygmy Twylyte • Peaches En Regalia • Penguin In Bondage • Don't You Ever Wash That Thing • ? • Zurich • Project x • Sortie prévue Nov--D?c. 2004 Pickaboo prod. Du NRO en grande forme, au sommet de son art > une étape est franchie . . .

 

 

C O N E H E A D

Conehead.. .she ain't really dumb
She's just a Conehead..
.'tater chip crumbs
All over her face
Is there any more beer
Stashed away at her place?
She's just a Conehead. . .she can't help herself
"She's a Conehead girl... ''
Pitch her a ring That is the thing
That's getting her h
ot-uh
A hoop or a ring
Coin' over the top of her
Conehead "She is from a small town in France
'N she's a Conehead kind of girl, kind of guy"
That's what she gives me is-uh
Oooh! Conehead
When she's on her knees
The point is so high I keep sayin' please
Keep it out of my eye, she's a Conehead
(She's a Conehead kind of girl, kind of guy, kind of a girl-thing. . .)
Saturday Night
You're home alone
The TV lights up
As her dad comes home
He's been workin' all day
At the drivin'school In a stupid-lookin' hat
That he uses to fool The people of Earth
Who might get back If they knew he was really
From Remulak, where the Conehead . . .
people are from, where the Conehead . .
.people go to, when the Conehead . . .
people are done with their Conehead.. .
things that are fun
Connie the Cone Is dressed real neat
Like a teen-age girl
From down the street
But Mom 'n Dad
They don't approve
Carbohydrates Is all they groove
Connie's eye
Has a tiny tear
But they rinse it away With a case of beer
A bag of chips 'N fiberglass
Her diet's a riot I can't keep quiet I'd love to try it
But I think I'll pass
To eat that kind of stuff they pack
You'd hafta be from Remulak, where the Conehead. .
.people are from, where the Conehead. .
.people go to, when the Conehead. . .
people are done with the Conehead. . .
things that are fun, where the Conehead..
.people are from, where the Conehead. . .
people go to, when the Conehead.. .
people are done, with the Conehead. .
things that are fun

Les albums de Zappa dans lesquels la chanson apparaît:

1- Sur Baby Snakes (Le film), lors du concert de NYC, en Octobre1977
2-
Sur le pirate "At The Circus" tiré d'un concert à Munich datant du 8 Septembre 1978
3-
Sur le pirate "SaarbrY¨cken 1978" tiré d'un concert du 3 Septembre à Sarrebruck/Allemagne
4-
Sur l'album "Tinsel Town Rebellion" sorti en 1978 comme introduction du morceau "Dance Contest".
5-
Sur le DVD audio "Halloween" tiré d'un concert à NYC du 28 October 1978
6-
Et sur "You Are What You Is" enregistré au UMRK de juillet à Septembre 1980










Mpg de la sérieTV > 27,1 Mo >dispo réduite ! !
• la transcription des dialogues ici










Le Solo de Zappa sur le morceau "Conehead"
tiré de l'album "You Are What You Is"

Tête de cône . . .
c'est pas qu'elle soit vraiment stupide
C'est juste une Tête de cône . . .
des miettes de chips recouvrent son visage
Reste-t-il de la bière de planquée chez elle?
C'est juste une Tête de cône . . .
Elle peut rien y faire
"C'est une fille à tête de cône... ''
Passes lui l'anneau
Oui cet anneau-là
Qui la rendra toute chaude-uh
Un cerceau ou un anneau
Coincé tout en haut d'elle
Tête de cône . . .
" Elle est originaire d'une petite ville de France
Et c'est une vraie Conehead fille, une sorte de garçon"
Et c'est tout ce qu'elle a à m' offrir
Uh oooh, sa petite Tête de Cône
Quand elle se met à genoux
Le truc est à une telle altitude que je passe mon temps à lui répéter
Retires-moi ça de mon oeil s'il te plaitcar c'est une Tête de cône
( C'est une véritable Conehead fille, une sorte de garçon ,une sorte de machin-féminin . . . )
C'est samedi soir
Vous êtes seul à la maison
La TV s'allume
Quand son père rentre chez lui
Il a passé toute sa journée
A l'auto-école
Flanqué d'un stupide chapeau
Qu'il utilise afin de flouer les Terriens
Qui pourraient lui tourner le dos
S'il savaient réellement d'où 'il vient
De Remulak, d'où les Conehead . . .
Sont originaires, d'où les Conehead . . .
Viennent vraiment , d'où les Conehead . . . .
Sont fabriqués avec toutes leurs trucs
De Coneheads qui sont poilants
Connie La Cône est vraiment fringuée tendance
Comme une ado bien de chez nous
Mais en ce qui concerne Papa et Mamman
Ils n'approuve pas du tout
Les Hydrates de Carbones c'est tout ce qui les fait triper
Des yeux de Connie
S'échappe une petite larme
Pas de lézard ils la rinceront
A l'aide dun pack de bières
D'un paquet de chips et de fibre de verre
Son appétit est torrentiel
Je ne suis jamais tranquille
Pourtant j'adorerais l'être
Mais je pense que le vais faire l'impasse
Et ne pas manger ce genre de bouffe qu'ils préparent
Pour cela il faut venir de Remulak, d'où les Conehead
Sont originaires, où les Conehead . . .
vont en général, lorsque le peuple des Coneheads. .
est fabriqué avec tout ces trucs de . . .
Coneheads si marrants, d'où les Conehead . . .
Sont originaires, où les Conehead . . .
vont général, lorsque le peuple des Coneheads. . .
est fabriqué avec tout ces trucs de . . .
Coneheads si marrants
Merci à A. Rieder pour le coup de main ;-)

Quelques liens utiles > copiez-collez!:
- http://www.rotten.com/library/culture/american
-francophobia/
- http://www.bbc.co.uk/comedy/guide/articles/s/
saturdaynightliv_1299003553.shtml
- http://www.markcarey.com/mars/discuss-17952
-cone-heads-the-highest-life-form-on-mars.html
- http://www.themakeupgallery.info/fantasy/alien
/misc/cone.htm
- http://www.zappalive.com/prod/dvdsnl/


Russ Meyer nous a quitté le 22 septembre dernier à l'age de 82 ans et en très mauvaise santé. Encore une figure emblématique de la culture US qui disparait. Il nous reste ses films pornos-soft pour retourner à nos rêves d'ados boutonneux. Ce qu'il faut savoir aussi et qui n'est pas mentionné dans la presse c'est que le bonhomme avait débarqué en juin '44 en Normandie muni d'une caméra pour les services de presse de l'armée US. Puceau à l'époque, il avait été déniaisé par une de nos compatriotes . Gageons que la demoiselle avait su innitier la vision décalée hypermamairisée de ce cinéaste de films Z. Quand on vous dit que tout vient de chez nous ! ;-)

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