ZAPPA IN NEW-YORK (1978)
es
Zappa Prod. - Design J. Williams - Photo de Dweezil Zappa - DISCREET 69204
Face1: • Tities & Beer • I Promise Not To Come In Your Mouth ( futur Läther )
• Big Leg Emma
Face 2: • Sofa • Manx Needs Women • The Black Page Drum Solo/Black Page #1 • Black Page #2
Face 3: • Honey, Don't You Want A Man Like Me • The Illinois Enema Bandit Face 4: • The Purple Lagoon

Parallèlement à l'enregistrement de "Zoot Allures" Zappa multiplie les scéances
d'enregistrement aux Studios Record Plant de L.A. Il y retrouve pour l'occasion Patrick O'hearn, contrebassiste surdoué avec qui il a déjà bossé occasionnellement et qui viendra remplacer le bon vieux Roy Estrada dépassé par les évènements. Premier album initialement destiné au coffret mythique "Läther"qui ne verra
le jour que trois années après la disparition de Frank grâce à la volonté farouche de sa veuve, "Zappa In N.Y." est le somptueux témoignage discographique des concerts donnés par cette nouvelle et éphémère formation les 26-27-28 & 29 décembre '76 au Palladium de New-York.

Le tandem O'Hearn/Bozzio forment la rythmique la plus "jazz-rock" jamais entendue jusqu' alors. A noter la présence des frêres Brecker: Mike et Randy, excusez-moi du peu, Lou Marini et Tom Malone, futurs "BluesBrothers", Eddie Johnson, ex Roxy-Music, sans oublier Ruth l'éternelle complice, toujours présente aux meilleurs moments... Et des meilleurs moments il y en a à foison sur ces deux galettes de vinyle. En concert Zappa a toujours aimé alterner les bouffoneries musicales supports aux textes les plus" loufoques" et les morceaux de bravoures instrumentaux absolument bleuffants, quand il ne s'agit pas par exemple de les jouer subitement en reggae ou à fond les manettes!.
Ce double-album n'échappe pas à la règle pour notre plus grand plaisir.



La première face s'ouvre sur "Titties & Beer" où, sous couvert de discuter avec le diable, Frank Zappa règle ses comptes au Xtianisme. Le batteur Terry Bozzio endosse le rôle de Lucifer et discute avec un Frank/biker US sur ses penchants pour la bière et les attributs mamaires de sa copine Chrissie. L'album contient surtout "The Black Page": démonstration polyrythmique ahurissante où notre moustachu nous renvoie tous sur nos bancs d'école s'il en est. "Purple Lagoon", également, temple des frères Brecker où Patrick O'Hearn nous livre un solo de basse fretless à la manière d'un Jaco Pastorius en son temps. La barre est très haute et Zappa nous surprend encore une fois en s'entourant de nouveaux talents. A l'instar de Ray White, qui ne passe pas inaperçu sur le morceau "Illinois Enema Bandit" au moyen un "scat" avec Frank que n'aurait pas renié Jimi Hendrix lui-même. LA leçon de musique "live" avec des instumentistes d'exception, et vu de 2007, peut-être le plus jazzy des Lps de Zappa.
.


   De haut en bas et de gauche à droite:Ruth Underwood percussions & synthés • Don Pardo narration sophistiquée • David Samuels timpani & vibras • Randy Brecker trompette • Mike Brecker sax    ténor & flute • Lou Marini flute & sax alto • Ronnie Cuber sax bariton & clarinette • Tom Malone trombone, trompette & piccolo • Ray White chant & guitare ryhtmique • Eddie Jobson claviers, violon &    vocaux • Patrick O'Hearn basse & vocaux • Terrry Bozzio batterie & vocaux