FZ: "Le
Synclavier me procure une grande souplesse de travail car je peux appliquer,
en une fraction de seconde, divers timbres à une compo-
sition, comme ça, pour voir. Parfois je ne fais qu'appliquer
des calculs mathématiques à un flot de données.
Mais le plus fabuleux avec cette machine, c'est le nombre de moyens
d'expression mis à votre disposition. J'utilise toutes les techniques
possibles, ça n'a plus rien à voir avec
du rock n'roll mais c'est de la musique, c'est ce qui compte pour moi." |
Produit par F. Zappa / Cover Design par Donald
Roller Wilson - BARKING PUMPKIN - ST74202 - OPUS
I OPUS IV
Quatrième album a être distribué
courant '84, "Francesco Zappa" fait figure d'ovni, la similitude
avec la pochette du LP précédent "Them Or Us"
empruntant le visuel de la chienne "Patricia" laissait augurer
d'une suite à l'album "Them Or Us", un peu comme
"Joe's Garage Act. I & Act. II".
Et bien non, que neni monseigneur !, il s'agit sous couvert d'un pastiche
(Evidemment Frank n'a jamais eu d'ancêtre compositeur milanais
au XVIII sciècle, bien que, on sait jamais!). Le livret mentionne
une tirade du maître: "Mais qui va bien pouvoir acheter
cela?" et effectivement on se pose la question tellement nous
sommes loin de ce qui interresse le fan de base des Mothers. Il y
avait eu un précédent me direz-vous, en '82 avec la
sortie de "Perfect Stranger" qui utilisait aussi un visuel
canin, mais ici il s'agit de courtes pièces baroques composée
au Synclavier, le dernier joujou de FZ (voir interview Act 1).
Zappa utilise notamment la partie séquenceur de la machine
mais les samples sont de piètre qualité, très
synthétiques et on est loin de la qualité des échantillons
d'aujourd'hui ou d'un travail de la qualité de "Jazz From
Hell". On l'aura compris, c'est une boutade une uvre de
jeunesse digitale et il faut l'avouer on s'emmerde un peu même
si l'on reste stupéfait par la maitrise du contre-point de
la part de quelqu'un qui a toujours détesté cela. Mais
Frank n'en est pas à sa première contradiction et l'on
comprend que la tentation était trop grande d'utiliser une
des qualités du Synclavier.
Une curiosité donc, vraiment pas indispensable mais qui a le
mérite de prouver que Frank, pardon Francesco, maitrise ses
classiques.
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