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E J O U R N A L
D E L' A C
T U A L I T E Z
A P P A I E N N
E E N F R A
N C A I S
A Zappa in France on adore Eagle Vision, cet éditeur
responsable de la réédition des principales
VHS de Honker Video. On attendait donc fiévreusement
la sortie annoncée de ce dernier DVD consacré
à la période "Apostrophe/ Overnite
Sensation" en rapport avec une des meilleures période
artistique des Mothers. Point de "Roxy Experience
DVD" comme nous avions pu secrètement l'espérer
fut un temps, suite à l'interview de Frank
Filipetti il y a un an de cela. Non, nous avons droit
"seulement" à un documentaire de la série
"Classic
Albums" de chez Eagle dont le principe désormais
classique (!) est de nous montrer la réalisation
d'un des plus fameux albums de groupes archi-connus. Il
en ressort des prises de vues inédites des séances
d'enregistrement des deux albums sus-nommés, commentés
par les acteurs de l'époque et par certains bizarrement
qui ne l'ont pas été, je pense notamment
à Warren Cucurullo. Toute la Zappa Familly Trust
s'y colle aussi hormis Lisa. Dweezil Zappa qui semble
redécouvrir l'oeuvre de son père depuis
deux-trois ans nous fait participer aux secrets du mixage
des morceaux "Zomby Woof" et de "St Alphonso
Pancake Breakfast". Grand moment, nous livrant également
pour l'occasion un secret de polichinelle: la participation
de Tina Turner & the Ikettes sur les vocaux de "Dina-Moe
Humm". Beaucoup de nostalgie donc de la part des
Mothers originaux qui semblent heureux rétrospectivement
d'avoir été mêlés à
une épopée exceptionnelle : Napoleon Murphy
Brock, George Duke, Ralph Humphrey, Ruth Underwood toujours
aussi craquante qui nous donne une leçon d'harmonie
en direct de chez elle voir page
news . Et même un Elliot Ingberg "centenaire"
ainsi qu'un Ian Underwood bien ridés y vont de
leur couplet. Bref le documentaire US par excellence ou
chaque video musicale est systématiquement coupée
par une interview plus ou moins en rapport. Damned !
On peut juger sur pièces avant d'acheter puisque
dispo en plusieurs tranches sur Youtube.
Réservé aux officionados et au curieux de
cette période zappaîenne. Les Bonus: • Dirty Love par le
Dweezil Zappa Band • Montana live performance Roxy
73 ( A token Of His Extrem version ) • Camarillo
Brillo Live ZplaysZ 2006 Tour • I'm The Slime -
Saturday Night Live 1976 •
Une visite guidée des archives de Zappa par Joe
Travers •
Le jeudi 10 Mai à 22 h 40 sur Europe2TV avait lieu
une rediffusion écourtée de l'émission
"Chorus" diffusée initialement en juin
1980 sur Antenne2 et retransmettant un concert de Zappa
du 11 Juin 1980 au Palais des Sports de Paris.
40 minutes seulement en lieu et place des 140 initiales
, 5 titres de Zappa pas vraiment au meilleur de sa forme,
filmés avec le coude et mixé avec les pieds:
"Chunga's Revenge" • "Keep It Greasey"
• "Dancin' Fool • "Bobby Brown"
• "Ms Pinky" • "Illinois Enema
Bandit" • bref pas de quoi faire oublier la
version "bootleg" bien connue des habitués
d' Emule, ni les
extraits video présents sur Youtube. Dans les
semaines à venir, Europe2TV diffusera les «Chorus»
consacrés notamment à Dire Straits, Elvis
Costello, The Cure,
les Pretenders, les Ramones, Jacques Higelin ou encore
Kraftwerk...
Allez bande de petits voyeurs, rien que pour vous un petit
striptease de Betty Page façon fifty's sur une
reprise des Gruppo Sportivo (NL) made in '80s.
NB: Contrairement à ce qui est écrit sur
Youtube, Zappa n'a jamais tenu la guitare sur ce titre...
de Zappa, mais duquel s"agit-il ?...
un indice: il s'agit d'öter ses fringues avant de
se mettre à dancer...
La plus connue des femmes ayant participé à
l'aventure des Mothers reste évidemment la vibraphoniste
Ruth Underwood. Ce que l'on sait moins c'est qu'une autre
femme a croisé la trajectoire du groupe d'octobre
à novembre 1976: j'ai nommé la vocaliste Bianca
Odin aka Lady Bianca qui assurera les choeurs aux côtés
de Ray White. La petite histoire raconte que son départ
serait dû au traitement "machiste" du groupe
et d'une partie du public lors des concerts. Reste que cette
chanteuse a poursuivi une carrière en solo et nous
livre ici un album de blues et rythm& blues contemporain http://cdbaby.com/cd/ladybianca
C'est bien connu on creuse
sa tombe avec ses dents, si tant est qu'il vous en reste
! Sachez nez en moins qu' à chaque fois que l'on
mange de la viande en Europe c'est un bout de la forêt
amazonienne qui disparaît ! Bon
appétit messieurs - dames...
Vous savez
quoi ? c'est un prêté
pour un rendu ! Mai '68 em****e le dernier président
de la république élu démocratiquement
par TF1 et les sociétés de sondages. Il paraîtrait
que ce sont les ménagères de plus de 50 ans
qui l'ont porté au pouvoir (certaine- ment sensibles
à la coupe de ses costumes de chez Dior), les femmes
étant plus nombreuses que les hommes dans notre
beau pays et regardant majoritairement la chaîne du
groupe Bouigues. PPDA VRP du charme discret de la bourgeoisie?
Allez savoir ! Plus les 25 -35 ans désespérés
de ne plus pouvoir prendre l'ascenseur social, accéder
à la propriété (qui reste un vol dans
l'absolu, demandez aux natifs américains et à
Buffalo Bill) de rouler en Mercedes comme le plus gansta
des rappeurs de LA et d'avoir des rejetons bien blonds qui
suivront des études de commerce pour produits made
in China et passeront leurs vacances d'été
à Biarritz à faire du surf. Dans les années
précédant '70 on se foutait pas mal de tout
ces signes extérieurs de richesse, du pavillon trônant
fièrement sur sa bute de gazon tel le château
d'un nain de jardin ainsi que des poupées barbie
grandeur nature. Pourtant Zappa en son temps nous avait
prévenu de l'éminence du danger dans des textes
tels que Bobby
Brown, entre autres, ou plus prêt de nous avec
le fameux "The Poodle Lecture". Il nous reste
donc seulement de cette époque révolutionnaire
les traces de réapropriation de la parole ( et de
la pensée autonome) qui pourraient bien ressurgir
à la surface du pavé le printemps prochain:
de Mai 1968 à Mai 2008 il y a tout juste juste 40
ans: Impec pour fêter l'anniversaire!
Dernière brève du Festival Zappanale 18e édition:
Suite à la défection de la Paul Green School
of Rock Music (USA) et du groupe suisse Zappatronix , ce
sont le Mörglbl Trio de Christophe Godin et les Monty
and The Butchers (UK) qui les remplacent au pied-levé.
Godin-Gaucher alias le groupe "2G" (appréciez
le clin d'oeil) concrétisent des années d'amitié
réciproque et de collaboration guitaristique au travers
de cet album de duos électro-acoustiques rafraîchissants.
Ces deux musiciens francophones reprennent pour l'occasion
pas mal de titres de Zappa puisque tous deux admirateurs
du travail du célèbre guitariste californien.
Il va sans dire que nous soutenons sans retenue la démarche
et vous enjoignons à aller les écouter en
concert prêt de chez vous si l'occasion s'en présente.
Pour notre part nous allons faire le nécessaire pour
vous livrer une interview des "2G" dans le prochain
numéro de French Powered. En attendant vous pouvez
vous rendre sur leurs profils respectifs ( xx )
ou plusieurs titres sont en pré-écoute. EN
BONUS la vidéo d'une interview du duo réalisé
lors de leur dernière tournée canadienne.
On peut adorer les coverbands français, se
targuer d'en avoir fait le tour et puis au détour
d'une page web s'apercevoir de son ignorance en la matière.
En l'occurence il s'agit ici d'un hommage concocté
par Bernard Struber
à la tête de son Z' tett (ex-Orchestre Régional
de Jazz d’Alsace) et enregistré en public en
2006... On apprend ainsi sur le site de l'auteur qu'après
s'être frotté successivement aux Beatles, à
Bartòk , Archie Shepp j'en passe et des meilleurs...
ce musicien accompli, successivement organiste puis guitariste
aime à brouiller les pistes ( ça vous rappelle
pas quelqu'un ?) et réussit avec ce dernier projet
à nous persuader comme d'autres jazzmen auparavant
( Guillermot - Collectif Lebocal - Gaucher ) que Zappa était
bien du côté de la musique improvisée
et que notre hexagone le lui rend bien. "Les
noces de dada"
Comme aime à le répéter Docteur Cisco
notre rédacteur en chef préféré:
tu prends Varèse et Johnny Guitar Watson, tu les
réunis en une seule personne et hop ! tu as TOUT
Zappa. Vision un peu réductrice s'il en est, mais
comme il se fait un peu vieux, chut .... "Pardon ?
non chef, j'étais juste en train de me parler tout
seul en tapant mon texte"... bref pour vous en convaincre
rendez-vous sur cet espace consacré au Gangster
Of Love avec des mp3s à la clef..
On ne finit pas de s'extasier sur les années '70s
avec en prime une tendance très hip au retour des
motifs made in '68 dans la mode de cette été
(n'en déplaise à Mister SarKo-Z). Période
faste que l'on a loisirs de redécouvrir au travers
de cette rétrospective
des couvertures du magazine Rolling Stones USA. Pour la
musique il faut se rendre là.
The Golden
Age Of Advertising
"The 70s"
chez Taschen
< cliquez moi
Pour certains c'est déjà de l'histoire ancienne
puisque l'on pouvait commander l'album "on
line" depuis pas mal de temps sur le portail de
vente de la ZFT. Il s'agit d'un double album millésimé
1984 enregistré à N.Y et les avis semblent
hunanimes le concernant. Titres exécutés au
cordeau avec une rapidité extrême, virtuosité
exceptionnelle de Warren Cucurullo et de la section rythmique
de l'époque. Un regret: pas autant de solos que l'on
aurait pu l'imaginer comme les concerts piratés de
Genève et Manchester la même année auraient
pu nous laisser envisager. Nous n'en diront pas plus because
Dweezil n'a pas eu la présence d'esprit de nous en
faire parvenir une copie. Ha, ha . Blague mise à
part , on verra sans doute dans cette sortie soudaine (sans
effet d'annonce) le signe d'une continuité conceptuelle
au niveau du flou concernant la politique de marketing de
la famille Zappa . Vous me direz tout inédit de Zappa
est bon à prendre, j'entend bien, reste que les principaux
intéressés semblent conscient de cette faiblesse
en décidant de rétrocéder le Zappa
merchandising à la société Anthill
Trading.
Sortie ce mois de mai dernier d'une version "broadcast"
du concert de Zappa à Barcelone en 1988 lors de la
dernière tournée "Broadway The Hard Way".
Dispo depuis des lustres en Pier To Pier mais de qualité
moyenne, voici de quoi goûter pleinement des versions
façon big band des morceaux qui ont fait le succès
de Zappa. Dispo
sur fnac.com Frank en 1991: "Si ce groupe était
resté ensemble jusqu'ici, non seulement ce serait
le groupe en tournée le plus outrageusement excessif
de la planète, mais je jouerais toujours de la guitare!"
Pas
trop de rapport avec Zappa, bien que ces musiciens raffolent
de la musique du natif de Baltimore. Mais comme ce sont
des p'tits gars très sympathiques qui nous ont fait
le plaisir de nous faire parvenir leur dernier album: prenez-en
de la graine les autres ! nous avons décidé
à ZinF de leur faire un peu de publicité.
Personnellement il ne se passe pas un jour sans que je n'écoutasse
"Agathe" sur le
profil Myspace du groupe.
Les Simpsons
en rediffusion permanente tous les soirs à 19h 45
sur la chaîne W9 nous font regretter à jamais
l'absence de Zappa dans les épisodes de la série
initiée par Matt Groening depuis 1989.
Voici de quoi découvrir les chanteurs qui avait fort
intéressé FZ au soir de sa vie. On sait également
que ces musiciens originaires de Mongolie pratiquant une
technique de chant tout à fait spéciale avaient
été conviés aux soirées organisées
au domicile de Zappa courant 1992 qui réunissaient
pêle-mêle les amis du compositeur et des invités
triés sur le volet. Détails supplémentaires
sur ce DVD: www.jaro.de/php/endex.php3
French Powered: -
Merci Christophe Delbrouck d'avoir accepté cette
interview. Tu es connu pour être l'auteur de diverses
biographies, notamment celle de Frank Zappa en trois tomes
publiée au Castor Astral, mais tu es également
à la tête d'un des groupes les plus prisé
dans l'hexagone jouant la musique de Zappa: le Nasal Retentive
Orchestra. Comment s'est formé ce groupe ? Christophe Delbrouck
J’en ai eu l’idée en 1996 à
l'occasion d'une soirée hommage à Zappa qui
se déroulait à Paris. A l'époque j’avais
monté un groupe et un répertoire en trois
semaines ! Ça a été une excellente
soirée mais le groupe s’est séparé
parce que les mecs bossaient par ailleurs beaucoup de leur
côté. Il y avait un trompettiste chanteur américain
du nom de Andrew Crocker, très doué, et qui
s’allongeait par terre pour dormir en répétition
parce qu’il avait joué toute la nuit ! Je me
souviens aussi du batteur, un suisse absolument excellent ;
je possède toujours une maquette de ce truc…
Lorsque je suis revenu vivre à Poitiers en 1998,
j’ai décidé de recommencer l’expérience
en y investissant le plus de temps possible. Et ça
a marché...
On a débuté l’année suivante
à quatre, puis à cinq et à six. Le
concept a pris forme petit à petit . Mon idée
de départ était d’associer un comédien
aux musiciens, un type qui serve de narrateur et qui puisse
amener une dimension sarcastique supplémentaire à
la musique. Ce qui me plaisait c’était d’imaginer
ce que Zappa aurait pu faire si Lenny Bruce était
venu le retrouver sur scène. Les textes étaient
écrits pour la circonstance et adaptés à
la culture française. Jeff débitait un poulet
à la hache à l’époque –
c’était une situation grotesque et choquante
qui correspondait parfaitement à notre situation
politico-sociale.
Tu te rappelles ? LePen au second tour…
C’était aussi un moyen de se libérer
parce que, traditionnellement, on ne peut pas faire ça
sur scène. Un jour j’ai rencontré Matthieu
dans la rue. Il faisait la manche en jouant ‘’Giant
Steps’’. Quand il est arrivé dans le
groupe, la situation a évoluée vers un répertoire
plus contemporain. Idem avec l’arrivée de Jean-Yves
et de Fabrice. Ces types peuvent jouer du classique, du
jazz, du rock… Alors nous nous sommes penchés
sur la partie lyrique et orchestrale du répertoire
de Zappa…
FP Les
musiciens du NRO étaient-ils tous au fait de la musique
de Zappa.
Est-ce cela qui les a motivé pour se lancer dans
l'expérience ? CD Non, non.
Ils n’étaient pas fans. Mais l’idée
de pouvoir jouer un répertoire où tous les
registres stylistiques sont possibles les a séduits.
C’est une question d’ouverture d’esprit.
FP Depuis
1999 vous avez publié cinq albums, presque un par
an, en quoi ce dernier est-il différent des autres
? CD "Music
For Hungry People" n’est pas si différent
des autres, on a pris seulement plus de temps pour le fabriquer.
Matthieu a travaillé sur toutes les orchestrations,
les prises de son, le mixage et la production. Il fallait
que ce soit un disque thématique, que l’on
n’éparpille pas le répertoire et que
tout soit marqué par une époque Zappaïenne
précise.
Cette perspective m’intéresse : produire
des disques dont la trame correspond à une étape
de la vie des Mothers. Le point de mire pour celui-là
était 73/74 avec les inévitables "Greggery
Peccary", "Redunzl", "Echidna’s
Arf" etc...
Parallèlement nous avons injecté les digressions
inévitables du groupe – celles qui font que
ça n’est pas un travail ingrat de copiste.
Du moins je l’espère.
FP La
politique de la ZFT et de Gail Zappa en particulier est
pour le moins sévère et le mot est faible.
Comment cela se passe t-il ? Faut -il demander l'autorisation
? Qu'en est-il des royalties concernant les reprises? CD Tout le
monde a le droit de jouer ce qu’il veut à condition
de ne pas être diffamant : c’est la loi.
Les droits des morceaux sont payés à la SACEM
qui redistribue l’argent aux auteurs. Il n’y
a aucun problème là-dessus.
Je ne comprends pas les crises de Gail mais j’ai l’impression
que sa vision du monde Zappaien depuis l’Amérique
n’est pas la même qu’en Europe.
Il y a des gens qui jouent sa musique? Tant mieux! De toute
façon personne ne se fait de fric en jouant Zappa.
Et personne ne déprécie son œuvre non
plus.
FP Le
groupe a participé à la 13e édition
du festival Zappanale(2002) en ex-allemagne de l'Est, quels
souvenirs en gardez vous ? CD Excellent,
en backstage. On a pu ripailler avec Ike Willis, Napoleon
Murphy Brock, Don Preston et un paquet d’autres gars.
Mike Kenneally et Scott Thunes nous ont félicités
à la fin de notre passage.
Jimmy Carl Black était complètement saoul…
C ’est étrange: on l’avait croisé
déjà au Trabendo et il ne buvait que du thé
à cette période, c ’est d’ailleurs
Jeff qui avait vidé le stock de bières qui
lui était destiné... En Allemagne, Jimmy,
il ne tenait plus debout. Il est allé se prendre
l'air dans un champ de blé à côté
et il y a égaré ses clefs d’hôtel:
le staff a été obligé de ratisser le
champ pour les retrouver. Roy Estrada et les autres semblaient
en pleine forme. J’espère que ça va
continuer pour eux.
FP En France, les deux festivals
majeurs consacrés à Zappa (le 3e Festival
Zappa de Bordeaux et le 1er Festival de l'Alambic Electrique
de Villiers sur Yonne été 2005) n'ont pas
perduré, cela t'inspire quels commentaires ? CD Quand vous
êtes dans le métier, ce genre de choses n’est
pas une surprise. Il faut beaucoup d’efforts personnels
pour parvenir à un résultat, spécialement
concernant Zappa. Trois éditions à Bordeaux
c’était déjà un immense succès.
L’Alambic Electrique aurait mérité un
public dix fois plus nombreux. Mais, tu sais, ça
arrive tout le temps. Les festivals, les groupes…
c’est très éphémère.
Au bout d’un moment, les gens qui gèrent tout
ça doivent faire face exclusivement à des
problèmes. Ils finissent donc logiquement par
se lasser et ils arrêtent. - "L’échec
est l’état normal des choses" aimait répéter
Zappa.
FP L'année
passée vous vous êtes donc concentrés
sur l'intégration d'un musicien supplémentaire
et la préparation de ce dernier album, qu'en est-il
de la politique scénique future du groupe ? CDTu veux
parler de la fréquence des concerts ?…
FP Oui... CD Et bien
comme je n’ai pas le temps de m’en occuper,
on va continuer à se produire peu. De toute façon,
nous ne jouons pas gratuitement ou pour trois ronds, ce
qui limite nos prétentions. Personnellement je préfère
que ça reste comme ça. Les bars, je connais.
Je crois que c’est mieux pour le NRO d’avoir
un répertoire ambitieux et de le jouer occasionnellement
plutôt que de singer "Chunga’s Revenge"
dans des clubs où les mecs viennent pour picoler.
C’est une musique qui a besoin d’attention...
même "Chunga’s Revenge" !
FP "Tales
Of Brave Flegmar" avait été un projet
très original à mi-chemin entre l'opéra,
les Monty Python et Zappa, as-tu d'autres projets "décalés"
du même genre dans tes tiroirs? CD Oui. Je
voudrais adapter le roman de David Garnett - "La Femme
Changée En Renard" - en un poème tonal
et utiliser en partie la musique sérieuse de Zappa,
des choses comme ‘’Bogus Pomp’’.
Avec un récitant, le groupe et un renfort de
musiciens classique. Mais pour faire ça il faut monter
un dossier de subvention en béton et le défendre
durant au moins deux ans. Personnellement, j’ai pas
le courage.
FP
Entretenez-vous des contacts avec d'autres groupes francophones
zappaïens ?
CD Uniquement avec Pierrejean Gaucher.
On a joué ensemble. Je pense qu’on est
amis…
FP On sent aussi un net penchant
pour des plages d'impros plus conséquentes, une coloration
jazz plus mature... CD Oui, il
y a une identité jazzistique dans ce disque, elle
correspond à l’écriture de Zappa durant
le période "Roxy & Elsewhere"…
"Greggery Peccary" avant d’être publié
dans l'album "Studio Tan" était une longue
suite instrumentale que jouait l'orchestre du Grand Wazoo,
puis les Mothers avec Ponty. Nous avons donc recréé
une longue fresque de ce genre. C’est un exercice
de style.
FP Comment Paul Brousseau et
Ben Watson se sont-ils retrouvés embarqués
dans l'aventure ? CD Paul devait
plus ou moins se joindre au NRO il y a cinq ans quand il
est monté à Paris et les choses se sont passées
différemment pour lui : Louis Sclavis, Marc
Ducret, etc... Maintenant il n’a plus trop le temps,
mais il est toujours ok pour faire des "choses bizarres"
avec nous occasionnellement.
C’est un copain de longue date de Matthieu…
J’avais adoré son disque "Voices Project"
sur lequel il harmonisait des voix parlées un peu
comme Zappa dans "Man From Utopia".
Quant à Ben Watson, je l’aime bien. C’est
un type vraiment honnête et gentil. Je le connais
depuis plusieurs années et j’ai pensé
qu’avec son accent londonien magnifique il fallait
absolument qu’il soit dans ce disque. Le genre de
gars qui communique parfaitement ses passions. Il anime
une émission radiophonique à Londres, "Late
Lunch Without To Lunch" et lorsqu’il fait un
truc sur nous, c’est toujours suprêmement intelligent.
FP Comment
l’arrivée de Frank Quintard au marimba et aux
percussions
s'est-elle déroulée ? En quoi le répertoire
du NRO a-t-il été
modifié ? CD Jusque-là
c’est Jean-Yves qui se tapait les parties de percussions
à claviers en plus de ses parties de piano.
Je voulais absolument qu’il y ait un type autonome
pour faire cela, pour que chacun ait une plus grande marge
de manœuvre et que l’orchestration globale soit
plus riche et plus ouverte.
Frank a accepté la place au marimba, mais il se trouve
qu’il est aussi batteur, percussionniste classique
et qu’il adore aussi tous les trucs "électro".
C’est ça qui me plaît quand quelqu’un
arrive: ça ouvre des perspectives plus grande encore
que ce qu’on avait prévu au départ.
Comme Matthieu est aussi très doué en matière
d’électronique, j’aimerai bien qu’on
se penche sur des relectures des compositions de Zappa au
Synclavier. Et qu’on les insère dans des chansons
plus basiques...
Il y a une voie nouvelle qui va se dégager de tout
ça.
FP Certains
des musiciens ont leur propre parcours musical en parallèle
à celui du groupe, comment vous débrouillez-vous
pour répéter, avez-vous un Joe's Garage ? CD Tu sais,
le NRO c’est juste un point de liaison entre des gens
qui ont beaucoup de boulot ailleurs. Frank est timbalier
en orchestre classique, Matthieu joue dans le Grand Ensemble
de Marc Ducret et dans des trucs incroyables comme Klone
et Anthurus d’Archer, Jeff bosse pour lui, Jean-Yves
et Patrick participent à beaucoup de groupes différents
et Fabrice accompagne en ce moment Seb Martel.
Moi je passe mon temps à écrire des bouquins,
c’est d’ailleurs pour cette raison que nous
n’avons pas sorti de disques durant deux ans :
il fallait que je finisse les trois volumes sur Zappa !…
Avec le NRO les choses arrivent ou n’arrivent pas,
ça ne changera pas
nos vies. On n’est pas une communauté hippie…
On répète peu.
Il n’y a que pendant la fabrication d’un disque
où l’effervescence est perceptible. De toute
façon il faut se préserver.
Quand vous jouez une musique marginale, il faut énormément
de recul car personne dans le business n’est pas là
pour vous aider. C’est un combat contre soi-même.
Et c’estcomme ça que Zappa a vécu. Demandez
à Albert Marcoeur ou à San Sévérino
ce qu’ils en pensent !…
FP Et
en ce qui concerne le choix des morceaux ? CD C'est moi
qui choisis les chansons et la direction globale du répertoire.
Les adaptations sont souvent liées au hasard et aux
idées collectives. Evidemment, aucun groupe ne peut
jouer tout Zappa, alors il faut trouver ce qui correspond
le mieux aux musiciens actuels. Nous avons la chance d’avoir
une palette assez large donc nous pouvons bosser encore
sur la période des premiers Mothers ou aller fouiner
dans le secteur "Black Page".
Quoi d'autre ? Si nos finances le permettent, j’aimerai
bien travailler sur un double album à la façon
"Uncle Meat"... on verra.. il y a plusieurs projets
en cours…
FP Quelle
est ta période préférée de Zappa
? CD Celle qui
va de 1967 à 1979 ! Sans restrictionJ’adore"
Lumpy Gravy", "Uncle Meat", "Waka Jawaka",
"Studio Tan" : tous des flops! Mais faire
des flops de cette qualité-là c’est
pas donné à tout le monde!…
Je pense également que "Roxy & Elsewhere"
est l’un des plus grands live de tous les temps et
qu' "Uncle Meat" est l’un des albums concept
les plus novateurs de tous les temps...Je pense qu' "Overnite
Sensation" est l’un des disques les plus funky
de tous les temps et que Sheik Yerbouti est l’un des
albums les plus sarcastiques de tous les temps. Dans chaque
disque il y a un Eldorado.
FP Après une biographie
consacrée à Weather Report, puis les trois
tomes consacrés à l'œuvre de Zappa, tu
viens de publier récemment celle des Who, pourquoi
ce choix? CD Parce que
je suis vénal ! Non, sans rire, j’ai lu
sur le Net une critique d’un de mes bouquins sur Santana
où le mec disait que c’était normal
de voir fleurir ce genre de livre vu les ventes fracassantes
de Santana à l’époque.
En fait j’avais écrit le manuscrit avant le
come-back de Santana et tous les éditeurs me disaient :
‘’Santana ? C’est has-been !’’
Quand Santana s’est mis à cartonner, les éditeurs
m’ont soudain rappelé…
Ce que je veux dire, c’est que moi, j’écris
sur les gens que j’aime. Et j’ai aimé
autant "Caravanserail" que "Tommy".
Pareil avec la trilogie sur Zappa, j’ai lu les pires
conneries…
Quand on fait un boulot public, on s’expose, c’est
normal. Mais les cons sont toujours ceux qui crient le plus
fort. En ce moment j’ai des propositions pour écrire
encore sur Zappa, sur Magma et d’autres. J’ai
une autre biographie de Weather Report qui doit sortir en
janvier 2008…
Pour les Who, comme pour les autres, j’essaie de raconter
une histoire.
Que les gens puissent s’en servir pour eux-mêmes.
L’exemple de Zappa est édifiant. Si vous êtes
un jeune musicien et que vous ne voulez pas jouer "I
Shot The Sheriff" toute votre vie, vous avez là
de quoi vous imprégner d’une vraie rébellion.
FP Merci
d"avoir répondu à nos questions cher
Christophe et tous nos vœux concernant l'avenir du
groupe. Pour finir 5 adjectifs pour qualifier notre idole
? CD Brillant,
Rusé, Orgueilleux, Solitaire, Enigmatique
Réédition
des premiers albums "américains" de Jean-Luc
Ponty dont le fameux King
Kong enregistré en octobre "69 et cher à
nos coeurs. On connaît l'histoire: Ponty rencontre
Duke à Paris qui le recommandera à Frank,
lequel composera cinq des six compos présentes sur
cet album prévu à l'origine pour un ensemble
de 97 musiciens. • King Kong • Idiot Bastard
Son • Twenty Small Cigars • How Would You Like
To Have A Head Like That • Music For Electric Violin
And Low Budget Orchestra • America Drinks And Goes
Home •
Jean-Luc Ponty - Electric Connection / King Kong. www.gottdiscs.com
La
2nde tournée du fiston de Zappa, Dweezil, passera
une nouvelle fois par Paris. Exit Napoléon Murphy
Brock, Steve Vaî et Terry Bozzio. Place à Ray
White, le groupe de base restant apparemment le même.
Dans le même temps l'annonce est faite de la sortie
d'un DVD de la tournée, plus de trois heures enregistrées
à Portland et Seattle au mois de décembre
2006.( Et cette foi-ci avec Napy! )
Un trailer est dispo sur Zappa.com Les
dates de la tournée.. Zappa Plays Zappa le 5
Octobre 2007au Grand Rex / Paris.les places sont déjà
dispo sur fnac.com
Sur
un des profils myspace perso de Ahmet (il en possède
trois) vous pouvez entendre un mp3 inédit "Help
me see" , ballade très nostalgique où
le fils cadet de Zappa exprime la douleur causée
par la disparition prématurée de son père.
Malgré un look de fier-à-bras, Ahmet montre
une nouvelle fois au travers de ses textes qu'il possède
une sensibilité à fleur de peau qu'il utilise
à des fins de "thérapie", comme
cela avait été déjà le cas sur
le titre "Bring
It Back" présent sur le AAAFNRAA
Birthday Bundle dispo sur itunes en décembre
dernier.
Exposition Guitares Jacobacci du 30 juin
au 30 décembre 2007 Musée des Musiques
Populaires à Montluçon. ( Cliquez l'image :)
En
matière de DVD, s'il y a en a bien un qui se fait
attendre depuis trop longtemps c'est bien le
Roxy Performances. Hors ne voilà-t-il pas que
Gail Zappa, au cours d'une interview
téléphonique donnée au magazine
DVDverdict le 17 mai dernier, a déclaré non
sans ironie: "We will probably have Roxy out, I
hope, sometime in the next 24 months" . Les contrecoups
de la pétition
initiée il y a un an de cela sur le web ? Allez savoir...
"Jean
Solé, en toute simplicité" Exposition
reimoise retraçant 30 années de travail de
Jean Solé à travers plus d'une centaines d'oeuvres
dont certaines inédites. Remember Pilote, l'Echo
des savanes & Fluide Glacial, la couverture de Zappa
et les Mothers Of Invention chez Albin Michel en '74 et
plus près de nous les couvertures des trois tomes
de la bio consacrée à FZ par Delbrouck.
Du 05 juin au 28 juillet 2007 à la Médiathèque
Jean Falala de Reims. Diverses Couv. ici
22
mars 2007 à18h
Dieppe Gare > Paris Gare
Je partis seul, et par un non renfort, je me vimes aussi seul
en arrivant au porc.
Au porc, oui, mon point de chuteétant à côté
de l'énorme charcuterie de la rue Daguerre. Au passage,
je n'ai pas croisé le facteur, dommage, nous aurions
pu nous comparer les moustaches... Demain, départ pour
Cologne, ultime étape avant Dresde, la Zappaville du
week-end.
23 mars 2007 à
9h
Paris Gare > Cologne Gare
Je partis en Thalys ça glisse... etc... mais j'étais
attendu en débarquant Topor. Anja, mon interprète
Zappaïenne était là, le sourire en
bandoulière, prête à déguster la
soirée du lendemain.
24 mars 2007
à 14h
Cologne Europcar > Dresde Hotel
Nous partimes en bagnole, et par un imprompt lecteur, nous
ne pûmes écouter de CD, en roulant à mort.
Adieu Lumpy Gravy, ciao le Jazz Noise Here et autre Läther
et bienvenue aux radios locales ! Arrivés à
Dresden, l'accent allemand de la tôlière a beaucoup
fait rire ma copilote, alors que je prenais un malin plaisir
à ne rien biter.
19h >
Destination les anciens abattoirs de Dresde. Ca fait peur,
dis comme ça... je vous rassure, c'est pas mieux quand
on y va (quelle cohérence ces teutons).
La salle est vraiment bien aménagée, un fois
qu'on ose y pénétrer. Un large couloir fait
office de bar et de stand de goodies (tenu par la ARF Society,
organisatrice de l'estival festival Zappanales). On ne pense
plus du tout aux milliers d'animaux décédés
lorsqu'on boit de la bière, c'est moi qui vous le dit.
Aussi, on reluque les dizaines d'objets plus ou moins officiels
dispo à la vente... arglllll... Qui d'un "Imaginary
Deaseases" en vinyl, qui d'un "Broadway the Hard
Way" en picture disc, tout le monde y trouve sa moustache.
Riiiiiiiiiiiiiiiiiiiing of fire, c'est l'heure du concert
! La salle est située dans un grand entrepôt
rénové richement. Et les chaises bien serrées
nous laissent à penser que le concert est complet.
Environ 800 personnes s'entassent aux abattoirs ce soir !
Un Sheik Yerbouti passe à côté de moi
, un "you are what you is" également ; l'ambiance
est débridée. Les 40 musiciens s'installent,
le "real fine conductor" Roland Kluttig gravit les
quelques marches... c'est parti !
Le
programme est le suivant : • 1e
partie >
Amériques (Varese, 1926)
• Entracte • 2e partie >
# Bob in Dacron And Sad Jane (Zappa,
LSO2, 1987 / Zappa, LSO1, 1983)
# Bogus Pomp (Zappa, LSO2,
1987)
# Stricltly Genteel (Zappa,
LSO2, 1987)
Ouhhhhhh le beau menu que voilà ! Ameriques est exécuté
avec brio. Les sons d'Edgard parcourent la salle d'abattage
sans la moindre difficulté. On perçoit chaque
détail, chaque subtilité de la pièce
du compositeur adulé par notre Frank. C'est ma première
rencontre live avec Varèse ; ce ne peut pas être
la dernière...
Plus de 80 ans et des milliers de kilomètres séparent
le compositeur des auditeurs ce soir, et, dans le silence
absolu qui règne parmis nous, chacun y va de son petit
voyage, vers les amériques, ses propres amériques.
La pause arrive comme une moustache sur la soupe.
Je sors péniblement de mon voyage outre atlantique
pour bénéficier d'un verre de houblon bien
frais dont les allemands n'ont pas plus le secret que les
autres. La foule s'agite autour des goodies, tandis qu'une
émeute débute entre deux bandes rivales autour
de la question suivante : Le second pressage finlandais
de Burnt Weeny Sandwiches est-il plus représentatif
de la continuité conceptuelle que le final de Waka
Jawaka passé à l'envers sur l'édition
vinyl ougandaise de 1983 ? Un bien stérilet débat
qui nous encourage à rejoindre nos places et à
nous préparer psychologiquement à la suite
du show.
Le
chef d'orchestre, Roland
Kluttig, nous explique, dans un allemand impeccable
(impossible de choper un mot) qu'il est très fier
de pouvoir présenter un programme tel que celui-ci.
En effet, il reste encore beaucoup d'à priori autour
de la "Moustache Music". Trouver les musiciens
volontaires et capables de passer autant de temps autour
de ces morceaux, convaincre les patrons de salle, faire
admettre que Zappa est également un réel "Present
day Composer"... tout ça ressemble à
un joli sacerdoce.
Pour détendre l'atmosphère, il nous sert quelques
morceaux de genèse zappaïenne ; les grands connaisseurs
acquiescent avec joie (ils sont contents que l'Histoire
n'aie pas été écorchée), et
les néophytes se marrent à pleins tubes.
Nous sommes prêts à attaquer les quelques 25
minutes de Bob in Dacron (en deux mouvements) suivi de Sad
Jane (en deux mouvements également). Initialement,
ces deux pièces étaient liées pour
faire un ballet. L'édition double CD de Rykodisc
nous permet de les écouter à la suite.
Les esgourdes sont parées... go with Bob...
Les quatre mouvements s'enchainent à merveille:
pas un poil ne dépasse.
On a vraiment l'impression d'être présent aux
séances d'enregistrements de janvier 83 avec le LSO...
arglll das ist gut !!!
Une belle petite ovation et nous replongeons aussitôt
avec Bogus Pomp.
Les familiers de 200 Motels se font remarquer, les têtes
hochent, les mains bougent fort, ça s'envole dans
tous les sens... c'est étonnant comme ça peut
être jouissif la musique contemporaine ! Et vas-y
avec ton Semi Fraudulent Tuna Fish Dimension ! Encore 25min
de passées ? This is not amazing ?
Strictly Genteel a souvent été employé
pour clore les Zappa gigs, peut être pas aussi souvent
que Sofa (mais seul Christophe Delbrouck pourrait nous donner
les statistiques). Evidemment, c'est l'explosion silencieuse
dans le public, les bananes que j'aperçois autour
de moi ne font que confirmer mon propre sentiment, le panard
galactique est en train d'être pris par les 799 teutons
et moi. Râââââââââh
Lavementely
Les dernières notes sont couvertes par les cris et
les applaudissements à tout rompre ! C'est le carnaval
germanique dans la salle, tout le monde le bretzel à
la main et le chapeau tyrolien en bandoulière prêt
à tout détruire si il n'y pas de rappel.
Devant tant de pression, Kluttig décide de remettre
le couvert et, avec l'aide de ses quatre dizaines de camarades
instrumentistes, de nous rejouer une bonne dernière
moitié de Strictly Genteel. Ouuuh la belle idée
que voilà !
Nous repartons vers un paradis que nous croyions perdu (tout
au moins pour la soirée) et cinq bonnes minutes de
bonheur-bonus bien banlancées.
Standing ovation et repos des guerriers musiciens.
Une courte prestation si on la compare aux shows de Frank,
mais une sacrée intensité dans le répertoire
proposé nous amène à conclure à
une soirée exceptionnelle. Les spectateurs ont peine
à partir des abattoirs, la masse se presse vers les
bars et les flyers pour le Zappanale#18...
la nuit débute avec cette belle claque...
je crois que j'ai un peu mouillé mon t-shirt (')...
Arf arf arf !
On
célèbre le centenaire de la mort d'Alfred Jarry
cette année 2007, Alfred qui ? Alfred
JARRY l'inventeur de la 'Pataphysique,
cette "science" qui place au même niveau ce
qui est sérieux et ce qui ne l'est pas, hé hé:
un des principes fondamentaux de la musique de Zappa. Point
de père UBU sur ce site
mais une interview
extraordinaire de Varèse datant de 1955 ( + de 2heures1/2!
) , où l'on s'apperçoit que Zappa n'avait rien
inventé, ni dans sa démarche contemporaine ni
dans ses prédictions futuristes. Extrait >
Et tout d'un coup nous vient une idée folle: et si Zappa
n'avait fait que repiquer le look et le concept à Alfred
Jarry ( ci-contre ) et la syncope de "The Black Page"
à Edgard Varèse !