-
eseL  E    J  O  U  R  N  A  L    D  E    L'  A  C  T  U  A  L  I  T  E    Z  A  P  P  A  I  E  N  N  E    E N    F  R  A  N  C  A  I  S




A Zappa in France on adore Eagle Vision, cet éditeur responsable de la réédition des principales VHS de Honker Video. On attendait donc fiévreusement la sortie annoncée de ce dernier DVD consacré à la période "Apostrophe/ Overnite Sensation" en rapport avec une des meilleures période artistique des Mothers. Point de "Roxy Experience DVD" comme nous avions pu secrètement l'espérer fut un temps, suite à l'interview de Frank Filipetti il y a un an de cela. Non, nous avons droit "seulement" à un documentaire de la série "Classic Albums" de chez Eagle dont le principe désormais classique (!) est de nous montrer la réalisation d'un des plus fameux albums de groupes archi-connus. Il en ressort des prises de vues inédites des séances d'enregistrement des deux albums sus-nommés, commentés par les acteurs de l'époque et par certains bizarrement qui ne l'ont pas été, je pense notamment à Warren Cucurullo. Toute la Zappa Familly Trust s'y colle aussi hormis Lisa. Dweezil Zappa qui semble redécouvrir l'oeuvre de son père depuis deux-trois ans nous fait participer aux secrets du mixage des morceaux "Zomby Woof" et de "St Alphonso Pancake Breakfast". Grand moment, nous livrant également pour l'occasion un secret de polichinelle: la participation de Tina Turner & the Ikettes sur les vocaux de "Dina-Moe Humm". Beaucoup de nostalgie donc de la part des Mothers originaux qui semblent heureux rétrospectivement d'avoir été mêlés à une épopée exceptionnelle : Napoleon Murphy Brock, George Duke, Ralph Humphrey, Ruth Underwood toujours aussi craquante qui nous donne une leçon d'harmonie en direct de chez elle voir page news . Et même un Elliot Ingberg "centenaire" ainsi qu'un Ian Underwood bien ridés y vont de leur couplet. Bref le documentaire US par excellence ou chaque video musicale est systématiquement coupée par une interview plus ou moins en rapport. Damned !
On peut juger sur pièces avant d'acheter puisque dispo en plusieurs tranches sur Youtube.
Réservé aux officionados et au curieux de cette période zappaîenne.
Les Bonus: • Dirty Love par le Dweezil Zappa Band • Montana live performance Roxy 73 ( A token Of His Extrem version ) • Camarillo Brillo Live ZplaysZ 2006 Tour • I'm The Slime - Saturday Night Live 1976 •
Une visite guidée des archives de Zappa par Joe Travers •

Le jeudi 10 Mai à 22 h 40 sur Europe2TV avait lieu une rediffusion écourtée de l'émission "Chorus" diffusée initialement en juin 1980 sur Antenne2 et retransmettant un concert de Zappa du 11 Juin 1980 au Palais des Sports de Paris.
40 minutes seulement en lieu et place des 140 initiales , 5 titres de Zappa pas vraiment au meilleur de sa forme, filmés avec le coude et mixé avec les pieds: "Chunga's Revenge" • "Keep It Greasey" • "Dancin' Fool • "Bobby Brown" • "Ms Pinky" • "Illinois Enema Bandit" • bref pas de quoi faire oublier la version "bootleg" bien connue des habitués d' Emule, ni les extraits video présents sur Youtube. Dans les semaines à venir, Europe2TV diffusera les «Chorus» consacrés notamment à Dire Straits, Elvis Costello, The Cure,
les Pretenders, les Ramones, Jacques Higelin ou encore Kraftwerk...



Allez bande de petits voyeurs, rien que pour vous un petit striptease de Betty Page façon fifty's sur une reprise des Gruppo Sportivo (NL) made in '80s.
NB: Contrairement à ce qui est écrit sur Youtube, Zappa n'a jamais tenu la guitare sur ce titre... de Zappa, mais duquel s"agit-il ?...
un indice: il s'agit d'öter ses fringues avant de se mettre à dancer...




La plus connue des femmes ayant participé à l'aventure des Mothers reste évidemment la vibraphoniste Ruth Underwood. Ce que l'on sait moins c'est qu'une autre femme a croisé la trajectoire du groupe d'octobre à novembre 1976: j'ai nommé la vocaliste Bianca Odin aka Lady Bianca qui assurera les choeurs aux côtés de Ray White. La petite histoire raconte que son départ serait dû au traitement "machiste" du groupe et d'une partie du public lors des concerts. Reste que cette chanteuse a poursuivi une carrière en solo et nous livre ici un album de blues et rythm& blues contemporain
http://cdbaby.com/cd/ladybianca


C'est bien connu on creuse sa tombe avec ses dents, si tant est qu'il vous en reste ! Sachez nez en moins qu' à chaque fois que l'on mange de la viande en Europe c'est un bout de la forêt amazonienne qui disparaît ! Bon appétit messieurs - dames...

Vous savez quoi ? c'est un prêté
pour un rendu ! Mai '68 em****e le dernier président de la république élu démocratiquement par TF1 et les sociétés de sondages. Il paraîtrait que ce sont les ménagères de plus de 50 ans qui l'ont porté au pouvoir (certaine- ment sensibles à la coupe de ses costumes de chez Dior), les femmes étant plus nombreuses que les hommes dans notre beau pays et regardant majoritairement la chaîne du groupe Bouigues. PPDA VRP du charme discret de la bourgeoisie? Allez savoir ! Plus les 25 -35 ans désespérés de ne plus pouvoir prendre l'ascenseur social, accéder à la propriété (qui reste un vol dans l'absolu, demandez aux natifs américains et à Buffalo Bill) de rouler en Mercedes comme le plus gansta des rappeurs de LA et d'avoir des rejetons bien blonds qui suivront des études de commerce pour produits made in China et passeront leurs vacances d'été à Biarritz à faire du surf. Dans les années précédant '70 on se foutait pas mal de tout ces signes extérieurs de richesse, du pavillon trônant fièrement sur sa bute de gazon tel le château d'un nain de jardin ainsi que des poupées barbie grandeur nature. Pourtant Zappa en son temps nous avait prévenu de l'éminence du danger dans des textes tels que Bobby Brown, entre autres, ou plus prêt de nous avec le fameux "The Poodle Lecture". Il nous reste donc seulement de cette époque révolutionnaire les traces de réapropriation de la parole ( et de la pensée autonome) qui pourraient bien ressurgir à la surface du pavé le printemps prochain: de Mai 1968 à Mai 2008 il y a tout juste juste 40 ans: Impec pour fêter l'anniversaire!


Dernière brève du Festival Zappanale 18e édition: Suite à la défection de la Paul Green School of Rock Music (USA) et du groupe suisse Zappatronix , ce sont le Mörglbl Trio de Christophe Godin et les Monty and The Butchers (UK) qui les remplacent au pied-levé.




Godin-Gaucher alias le groupe "2G" (appréciez le clin d'oeil) concrétisent des années d'amitié réciproque et de collaboration guitaristique au travers de cet album de duos électro-acoustiques rafraîchissants. Ces deux musiciens francophones reprennent pour l'occasion pas mal de titres de Zappa puisque tous deux admirateurs du travail du célèbre guitariste californien. Il va sans dire que nous soutenons sans retenue la démarche et vous enjoignons à aller les écouter en concert prêt de chez vous si l'occasion s'en présente. Pour notre part nous allons faire le nécessaire pour vous livrer une interview des "2G" dans le prochain numéro de French Powered. En attendant vous pouvez vous rendre sur leurs profils respectifs ( x x ) ou plusieurs titres sont en pré-écoute. EN BONUS la vidéo d'une interview du duo réalisé lors de leur dernière tournée canadienne.


On peut adorer les coverbands français, se targuer d'en avoir fait le tour et puis au détour d'une page web s'apercevoir de son ignorance en la matière. En l'occurence il s'agit ici d'un hommage concocté par Bernard Struber à la tête de son Z' tett (ex-Orchestre Régional de Jazz d’Alsace) et enregistré en public en 2006... On apprend ainsi sur le site de l'auteur qu'après s'être frotté successivement aux Beatles, à Bartòk , Archie Shepp j'en passe et des meilleurs... ce musicien accompli, successivement organiste puis guitariste aime à brouiller les pistes ( ça vous rappelle pas quelqu'un ?) et réussit avec ce dernier projet à nous persuader comme d'autres jazzmen auparavant ( Guillermot - Collectif Lebocal - Gaucher ) que Zappa était bien du côté de la musique improvisée et que notre hexagone le lui rend bien.
"Les noces de dada"


Comme aime à le répéter Docteur Cisco notre rédacteur en chef préféré: tu prends Varèse et Johnny Guitar Watson, tu les réunis en une seule personne et hop ! tu as TOUT Zappa. Vision un peu réductrice s'il en est, mais comme il se fait un peu vieux, chut .... "Pardon ? non chef, j'étais juste en train de me parler tout seul en tapant mon texte"... bref pour vous en convaincre rendez-vous sur cet espace consacré au Gangster Of Love avec des mp3s à la clef..


On ne finit pas de s'extasier sur les années '70s avec en prime une tendance très hip au retour des motifs made in '68 dans la mode de cette été (n'en déplaise à Mister SarKo-Z). Période faste que l'on a loisirs de redécouvrir au travers de cette rétrospective des couvertures du magazine Rolling Stones USA. Pour la musique il faut se rendre là.


The Golden
Age Of Advertising
"The 70s"
chez Taschen

< cliquez moi





Pour certains c'est déjà de l'histoire ancienne puisque l'on pouvait commander l'album "on line" depuis pas mal de temps sur le portail de vente de la ZFT. Il s'agit d'un double album millésimé 1984 enregistré à N.Y et les avis semblent hunanimes le concernant. Titres exécutés au cordeau avec une rapidité extrême, virtuosité exceptionnelle de Warren Cucurullo et de la section rythmique de l'époque. Un regret: pas autant de solos que l'on aurait pu l'imaginer comme les concerts piratés de Genève et Manchester la même année auraient pu nous laisser envisager. Nous n'en diront pas plus because Dweezil n'a pas eu la présence d'esprit de nous en faire parvenir une copie. Ha, ha . Blague mise à part , on verra sans doute dans cette sortie soudaine (sans effet d'annonce) le signe d'une continuité conceptuelle au niveau du flou concernant la politique de marketing de la famille Zappa . Vous me direz tout inédit de Zappa est bon à prendre, j'entend bien, reste que les principaux intéressés semblent conscient de cette faiblesse en décidant de rétrocéder le Zappa merchandising à la société Anthill Trading.


Sortie ce mois de mai dernier d'une version "broadcast" du concert de Zappa à Barcelone en 1988 lors de la dernière tournée "Broadway The Hard Way". Dispo depuis des lustres en Pier To Pier mais de qualité moyenne, voici de quoi goûter pleinement des versions façon big band des morceaux qui ont fait le succès de Zappa. Dispo sur fnac.com Frank en 1991: "Si ce groupe était resté ensemble jusqu'ici, non seulement ce serait le groupe en tournée le plus outrageusement excessif de la planète, mais je jouerais toujours de la guitare!"

Pas trop de rapport avec Zappa, bien que ces musiciens raffolent de la musique du natif de Baltimore. Mais comme ce sont des p'tits gars très sympathiques qui nous ont fait le plaisir de nous faire parvenir leur dernier album: prenez-en de la graine les autres ! nous avons décidé à ZinF de leur faire un peu de publicité. Personnellement il ne se passe pas un jour sans que je n'écoutasse "Agathe" sur le profil Myspace du groupe.


Les Simpsons en rediffusion permanente tous les soirs à 19h 45 sur la chaîne W9 nous font regretter à jamais l'absence de Zappa dans les épisodes de la série initiée par Matt Groening depuis 1989.


Voici de quoi découvrir les chanteurs qui avait fort intéressé FZ au soir de sa vie. On sait également que ces musiciens originaires de Mongolie pratiquant une technique de chant tout à fait spéciale avaient été conviés aux soirées organisées au domicile de Zappa courant 1992 qui réunissaient pêle-mêle les amis du compositeur et des invités triés sur le volet. Détails supplémentaires sur ce DVD: www.jaro.de/php/endex.php3

 


French Powered: - Merci Christophe Delbrouck d'avoir accepté cette interview. Tu es connu pour être l'auteur de diverses biographies, notamment celle de Frank Zappa en trois tomes publiée au Castor Astral, mais tu es également à la tête d'un des groupes les plus prisé dans l'hexagone jouant la musique de Zappa: le Nasal Retentive Orchestra. Comment s'est formé ce groupe ?

Christophe Delbrouck J’en ai eu l’idée en 1996 à l'occasion d'une soirée hommage à Zappa qui se déroulait à Paris. A l'époque j’avais monté un groupe et un répertoire en trois semaines ! Ça a été une excellente soirée mais le groupe s’est séparé parce que les mecs bossaient par ailleurs beaucoup de leur côté. Il y avait un trompettiste chanteur américain du nom de Andrew Crocker, très doué, et qui s’allongeait par terre pour dormir en répétition parce qu’il avait joué toute la nuit ! Je me souviens aussi du batteur, un suisse absolument excellent ; je possède toujours une maquette de ce truc…
 


Lorsque je suis revenu vivre à Poitiers en 1998, j’ai décidé de recommencer l’expérience en y investissant le plus de temps possible. Et ça a marché...
On a débuté l’année suivante à quatre, puis à cinq et à six. Le concept a pris forme petit à petit . Mon idée de départ était d’associer un comédien aux musiciens, un type qui serve de narrateur et qui puisse amener une dimension sarcastique supplémentaire à la musique. Ce qui me plaisait c’était d’imaginer ce que Zappa aurait pu faire si Lenny Bruce était venu le retrouver sur scène. Les textes étaient écrits pour la circonstance et adaptés à la culture française. Jeff débitait un poulet à la hache à l’époque – c’était une situation grotesque et choquante qui correspondait parfaitement à notre situation politico-sociale.
Tu te rappelles ? LePen au second tour…

C’était aussi un moyen de se libérer parce que, traditionnellement, on ne peut pas faire ça sur scène. Un jour j’ai rencontré Matthieu dans la rue. Il faisait la manche en jouant ‘’Giant Steps’’. Quand il est arrivé dans le groupe, la situation a évoluée vers un répertoire plus contemporain. Idem avec l’arrivée de Jean-Yves et de Fabrice. Ces types peuvent jouer du classique, du jazz, du rock… Alors nous nous sommes penchés sur la partie lyrique et orchestrale du répertoire de Zappa…
 
FP Les musiciens du NRO étaient-ils tous au fait de la musique de Zappa.
Est-ce cela qui les a motivé pour se lancer dans l'expérience ?

CD Non, non. Ils n’étaient pas fans. Mais l’idée de pouvoir jouer un répertoire où tous les registres stylistiques sont possibles les a séduits.
C’est une question d’ouverture d’esprit.

FP Depuis 1999 vous avez publié cinq albums, presque un par an, en quoi ce dernier est-il différent des autres ?
CD "Music For Hungry People" n’est pas si différent des autres, on a pris seulement plus de temps pour le fabriquer. Matthieu a travaillé sur toutes les orchestrations, les prises de son, le mixage et la production. Il fallait que ce soit un disque thématique, que l’on n’éparpille pas le répertoire et que tout soit marqué par une époque Zappaïenne précise.

Cette perspective m’intéresse : produire des disques dont la trame correspond à une étape de la vie des Mothers. Le point de mire pour celui-là était 73/74 avec les inévitables "Greggery Peccary", "Redunzl", "Echidna’s Arf" etc...
Parallèlement nous avons injecté les digressions inévitables du groupe – celles qui font que ça n’est pas un travail ingrat de copiste. Du moins je l’espère.

 


FP La politique de la ZFT et de Gail Zappa en particulier est pour le moins sévère et le mot est faible. Comment cela se passe t-il ? Faut -il demander l'autorisation ? Qu'en est-il des royalties concernant les reprises?

CD Tout le monde a le droit de jouer ce qu’il veut à condition de ne pas être diffamant : c’est la loi. Les droits des morceaux sont payés à la SACEM qui redistribue l’argent aux auteurs. Il n’y a aucun problème là-dessus.
Je ne comprends pas les crises de Gail mais j’ai l’impression que sa vision du monde Zappaien depuis l’Amérique n’est pas la même qu’en Europe.
Il y a des gens qui jouent sa musique? Tant mieux! De toute façon personne ne se fait de fric en jouant Zappa. Et personne ne déprécie son œuvre non plus.

FP Le groupe a participé à la 13e édition du festival Zappanale(2002) en ex-allemagne de l'Est, quels souvenirs en gardez vous ?
CD Excellent, en backstage. On a pu ripailler avec Ike Willis, Napoleon Murphy Brock, Don Preston et un paquet d’autres gars. Mike Kenneally et Scott Thunes nous ont félicités à la fin de notre passage.
Jimmy Carl Black était complètement saoul… C ’est étrange: on l’avait croisé déjà au Trabendo et il ne buvait que du thé à cette période, c ’est d’ailleurs Jeff qui avait vidé le stock de bières qui lui était destiné... En Allemagne, Jimmy, il ne tenait plus debout. Il est allé se prendre l'air dans un champ de blé à côté et il y a égaré ses clefs d’hôtel: le staff a été obligé de ratisser le champ pour les retrouver. Roy Estrada et les autres semblaient en pleine forme. J’espère que ça va continuer pour eux.

FP
En France, les deux festivals majeurs consacrés à Zappa (le 3e Festival Zappa de Bordeaux et le 1er Festival de l'Alambic Electrique de Villiers sur Yonne été 2005) n'ont pas perduré, cela t'inspire quels commentaires ?

CD Quand vous êtes dans le métier, ce genre de choses n’est pas une surprise. Il faut beaucoup d’efforts personnels pour parvenir à un résultat, spécialement concernant Zappa. Trois éditions à Bordeaux c’était déjà un immense succès. L’Alambic Electrique aurait mérité un public dix fois plus nombreux. Mais, tu sais, ça arrive tout le temps. Les festivals, les groupes… c’est très éphémère.
Au bout d’un moment, les gens qui gèrent tout ça doivent faire face exclusivement à des problèmes. Ils finissent donc logiquement par se lasser et ils arrêtent. - "L’échec est l’état normal des choses" aimait répéter Zappa.

FP L'année passée vous vous êtes donc concentrés sur l'intégration d'un musicien supplémentaire et la préparation de ce dernier album, qu'en est-il de la politique scénique future du groupe ?
CDTu veux parler de la fréquence des concerts ?…
FP Oui...
CD Et bien comme je n’ai pas le temps de m’en occuper, on va continuer à se produire peu. De toute façon, nous ne jouons pas gratuitement ou pour trois ronds, ce qui limite nos prétentions. Personnellement je préfère que ça reste comme ça. Les bars, je connais. Je crois que c’est mieux pour le NRO d’avoir un répertoire ambitieux et de le jouer occasionnellement plutôt que de singer "Chunga’s Revenge" dans des clubs où les mecs viennent pour picoler.
C’est une musique qui a besoin d’attention... même "Chunga’s Revenge" !

FP "Tales Of Brave Flegmar" avait été un projet très original à mi-chemin entre l'opéra, les Monty Python et Zappa, as-tu d'autres projets "décalés" du même genre dans tes tiroirs?
CD Oui. Je voudrais adapter le roman de David Garnett - "La Femme Changée En Renard" - en un poème tonal et utiliser en partie la musique sérieuse de Zappa, des choses comme ‘’Bogus Pomp’’. Avec un récitant, le groupe et un renfort de musiciens classique. Mais pour faire ça il faut monter un dossier de subvention en béton et le défendre durant au moins deux ans. Personnellement, j’ai pas le courage.

  FP Entretenez-vous des contacts avec d'autres groupes francophones zappaïens ?

CD
Uniquement avec Pierrejean Gaucher. On a joué ensemble. Je pense qu’on est amis…

 

 
 


FP
On sent aussi un net penchant pour des plages d'impros plus conséquentes, une coloration jazz plus mature...

CD Oui, il y a une identité jazzistique dans ce disque, elle correspond à l’écriture de Zappa durant le période "Roxy & Elsewhere"… "Greggery Peccary" avant d’être publié dans l'album "Studio Tan" était une longue suite instrumentale que jouait l'orchestre du Grand Wazoo, puis les Mothers avec Ponty. Nous avons donc recréé une longue fresque de ce genre. C’est un exercice de style.

FP
Comment Paul Brousseau et Ben Watson se sont-ils retrouvés embarqués dans l'aventure ?

CD Paul devait plus ou moins se joindre au NRO il y a cinq ans quand il est monté à Paris et les choses se sont passées différemment pour lui : Louis Sclavis, Marc Ducret, etc... Maintenant il n’a plus trop le temps, mais il est toujours ok pour faire des "choses bizarres" avec nous occasionnellement.
C’est un copain de longue date de Matthieu…
J’avais adoré son disque "Voices Project" sur lequel il harmonisait des voix parlées un peu comme Zappa dans "Man From Utopia".
Quant à Ben Watson, je l’aime bien. C’est un type vraiment honnête et gentil. Je le connais depuis plusieurs années et j’ai pensé qu’avec son accent londonien magnifique il fallait absolument qu’il soit dans ce disque. Le genre de gars qui communique parfaitement ses passions. Il anime une émission radiophonique à Londres, "Late Lunch Without To Lunch" et lorsqu’il fait un truc sur nous, c’est toujours suprêmement intelligent.

FP Comment l’arrivée de Frank Quintard au marimba et aux percussions
s'est-elle déroulée ? En quoi le répertoire du NRO a-t-il été
modifié ?

CD Jusque-là c’est Jean-Yves qui se tapait les parties de percussions à claviers en plus de ses parties de piano. Je voulais absolument qu’il y ait un type autonome pour faire cela, pour que chacun ait une plus grande marge de manœuvre et que l’orchestration globale soit plus riche et plus ouverte.
Frank a accepté la place au marimba, mais il se trouve qu’il est aussi batteur, percussionniste classique et qu’il adore aussi tous les trucs "électro".
C’est ça qui me plaît quand quelqu’un arrive: ça ouvre des perspectives plus grande encore que ce qu’on avait prévu au départ. Comme Matthieu est aussi très doué en matière d’électronique, j’aimerai bien qu’on se penche sur des relectures des compositions de Zappa au Synclavier. Et qu’on les insère dans des chansons plus basiques...
Il y a une voie nouvelle qui va se dégager de tout ça.

FP Certains des musiciens ont leur propre parcours musical en parallèle à celui du groupe, comment vous débrouillez-vous pour répéter, avez-vous un Joe's Garage ?
CD Tu sais, le NRO c’est juste un point de liaison entre des gens qui ont beaucoup de boulot ailleurs. Frank est timbalier en orchestre classique, Matthieu joue dans le Grand Ensemble de Marc Ducret et dans des trucs incroyables comme Klone et Anthurus d’Archer, Jeff bosse pour lui, Jean-Yves et Patrick participent à beaucoup de groupes différents et Fabrice accompagne en ce moment Seb Martel.
Moi je passe mon temps à écrire des bouquins, c’est d’ailleurs pour cette raison que nous n’avons pas sorti de disques durant deux ans : il fallait que je finisse les trois volumes sur Zappa !…
Avec le NRO les choses arrivent ou n’arrivent pas, ça ne changera pas
nos vies. On n’est pas une communauté hippie… On répète peu.
Il n’y a que pendant la fabrication d’un disque où l’effervescence est perceptible. De toute façon il faut se préserver.
Quand vous jouez une musique marginale, il faut énormément de recul car personne dans le business n’est pas là pour vous aider. C’est un combat contre soi-même. Et c’estcomme ça que Zappa a vécu. Demandez à Albert Marcoeur ou à San Sévérino ce qu’ils en pensent !…

FP Et en ce qui concerne le choix des morceaux ?
CD C'est moi qui choisis les chansons et la direction globale du répertoire.
Les adaptations sont souvent liées au hasard et aux idées collectives. Evidemment, aucun groupe ne peut jouer tout Zappa, alors il faut trouver ce qui correspond le mieux aux musiciens actuels. Nous avons la chance d’avoir une palette assez large donc nous pouvons bosser encore sur la période des premiers Mothers ou aller fouiner dans le secteur "Black Page".
Quoi d'autre ? Si nos finances le permettent, j’aimerai bien travailler sur un double album à la façon "Uncle Meat"... on verra.. il y a plusieurs projets en cours…

FP Quelle est ta période préférée de Zappa ?
CD Celle qui va de 1967 à 1979 ! Sans restrictionJ’adore" Lumpy Gravy", "Uncle Meat", "Waka Jawaka", "Studio Tan" : tous des flops! Mais faire des flops de cette qualité-là c’est pas donné à tout le monde!…

Je pense également que "Roxy & Elsewhere" est l’un des plus grands live de tous les temps et qu' "Uncle Meat" est l’un des albums concept les plus novateurs de tous les temps...Je pense qu' "Overnite Sensation" est l’un des disques les plus funky de tous les temps et que Sheik Yerbouti est l’un des albums les plus sarcastiques de tous les temps. Dans chaque disque il y a un Eldorado.

 


FP
Après une biographie consacrée à Weather Report, puis les trois tomes consacrés à l'œuvre de Zappa, tu viens de publier récemment celle des Who, pourquoi ce choix?

CD Parce que je suis vénal ! Non, sans rire, j’ai lu sur le Net une critique d’un de mes bouquins sur Santana où le mec disait que c’était normal de voir fleurir ce genre de livre vu les ventes fracassantes de Santana à l’époque.
En fait j’avais écrit le manuscrit avant le come-back de Santana et tous les éditeurs me disaient : ‘’Santana ? C’est has-been !’’
Quand Santana s’est mis à cartonner, les éditeurs m’ont soudain rappelé…
Ce que je veux dire, c’est que moi, j’écris sur les gens que j’aime. Et j’ai aimé autant "Caravanserail" que "Tommy".
Pareil avec la trilogie sur Zappa, j’ai lu les pires conneries…
Quand on fait un boulot public, on s’expose, c’est normal. Mais les cons sont toujours ceux qui crient le plus fort. En ce moment j’ai des propositions pour écrire encore sur Zappa, sur Magma et d’autres. J’ai une autre biographie de Weather Report qui doit sortir en janvier 2008…
Pour les Who, comme pour les autres, j’essaie de raconter une histoire.
Que les gens puissent s’en servir pour eux-mêmes. L’exemple de Zappa est édifiant. Si vous êtes un jeune musicien et que vous ne voulez pas jouer "I Shot The Sheriff" toute votre vie, vous avez là de quoi vous imprégner d’une vraie rébellion.

FP Merci d"avoir répondu à nos questions cher Christophe et tous nos vœux concernant l'avenir du groupe. Pour finir 5 adjectifs pour qualifier notre idole ?
CD Brillant, Rusé, Orgueilleux, Solitaire, Enigmatique

Propos receuillis le 1 juin 2007
© Zappa In France





MUSIC FOR HUNGRY PEOPLE / Pickaboo 2007
www.myspace.com/nasalretentive

CHRISTOPHE DELBROUCK
direction artistique, basse, chœurs, percussions, gongs
http://nasalretentive.free.fr

JEFF MARSCHALLE

chant lead, guitares, narration, cascades
/http://jeff.marschalle.free.fr

MATTHIEU METZGER
saxophones, flûtes, chœurs, jouets électroniques
http://matthieu.metzger.free.fr/

FABRICE BARRE
clarinettes, saxophones

JEAN-YVES MONJAUZE
piano, synthés, clavecin, orgue, chœurs, appeaux
www.orkesme.com

FRANK QUINTARD

marimbas, percussions

PATRICK DESOYER
batterie, percussions, chœurs

Guests:
PAUL BROUSSEAU voix & claviers myspace/paulbrousseau
BEN WATSON voix Site Officiel

illustration de couverture: Frank Mançois
 
Réédition des premiers albums "américains" de Jean-Luc Ponty dont le fameux King Kong enregistré en octobre "69 et cher à nos coeurs. On connaît l'histoire: Ponty rencontre Duke à Paris qui le recommandera à Frank, lequel composera cinq des six compos présentes sur cet album prévu à l'origine pour un ensemble de 97 musiciens. • King Kong • Idiot Bastard Son • Twenty Small Cigars • How Would You Like To Have A Head Like That • Music For Electric Violin And Low Budget Orchestra • America Drinks And Goes Home •
Jean-Luc Ponty - Electric Connection / King Kong. www.gottdiscs.com
La 2nde tournée du fiston de Zappa, Dweezil, passera une nouvelle fois par Paris. Exit Napoléon Murphy Brock, Steve Vaî et Terry Bozzio. Place à Ray White, le groupe de base restant apparemment le même. Dans le même temps l'annonce est faite de la sortie d'un DVD de la tournée, plus de trois heures enregistrées à Portland et Seattle au mois de décembre 2006.( Et cette foi-ci avec Napy! ) Un trailer est dispo sur Zappa.com Les dates de la tournée.. Zappa Plays Zappa le 5 Octobre 2007au Grand Rex / Paris.les places sont déjà dispo sur fnac.com
Sur un des profils myspace perso de Ahmet (il en possède trois) vous pouvez entendre un mp3 inédit "Help me see" , ballade très nostalgique où le fils cadet de Zappa exprime la douleur causée par la disparition prématurée de son père. Malgré un look de fier-à-bras, Ahmet montre une nouvelle fois au travers de ses textes qu'il possède une sensibilité à fleur de peau qu'il utilise à des fins de "thérapie", comme cela avait été déjà le cas sur le titre "Bring It Back" présent sur le AAAFNRAA Birthday Bundle dispo sur itunes en décembre dernier.

Exposition Guitares Jacobacci
du 30 juin
au 30 décembre 2007 Musée des Musiques
Populaires à Montluçon. ( Cliquez l'image :)
En matière de DVD, s'il y a en a bien un qui se fait attendre depuis trop longtemps c'est bien le Roxy Performances. Hors ne voilà-t-il pas que Gail Zappa, au cours d'une interview téléphonique donnée au magazine DVDverdict le 17 mai dernier, a déclaré non sans ironie: "We will probably have Roxy out, I hope, sometime in the next 24 months" . Les contrecoups de la pétition initiée il y a un an de cela sur le web ? Allez savoir...
"Jean Solé, en toute simplicité" Exposition reimoise retraçant 30 années de travail de Jean Solé à travers plus d'une centaines d'oeuvres dont certaines inédites. Remember Pilote, l'Echo des savanes & Fluide Glacial, la couverture de Zappa et les Mothers Of Invention chez Albin Michel en '74 et plus près de nous les couvertures des trois tomes de la bio consacrée à FZ par Delbrouck.
Du 05 juin au 28 juillet 2007 à la Médiathèque Jean Falala de Reims. Diverses Couv. ici
Guillaume Dauzou de Sokar Production nous raconte ici par le menu son voyage afin d'assister au mois de mars dernier à la représentation par l'orchestre
philarmonique de Dresde de pièces du répertoire contemporain de Zappa et d'Edgard Varèse - Reproduction interdite © copyrights 2007 Sokarproductions
 
22 mars 2007 à18h
Dieppe Gare > Paris Gare
Je partis seul, et par un non renfort, je me vimes aussi seul en arrivant au porc.
Au porc, oui, mon point de chuteétant à côté de l'énorme charcuterie de la rue Daguerre. Au passage, je n'ai pas croisé le facteur, dommage, nous aurions pu nous comparer les moustaches... Demain, départ pour Cologne, ultime étape avant Dresde, la Zappaville du week-end.

23 mars 2007 à 9h
Paris Gare > Cologne Gare
Je partis en Thalys ça glisse... etc... mais j'étais attendu en débarquant Topor. Anja, mon interprète Zappaïenne était là, le sourire en bandoulière, prête à déguster la soirée du lendemain.

24 mars 2007 à 14h
Cologne Europcar > Dresde Hotel
Nous partimes en bagnole, et par un imprompt lecteur, nous ne pûmes écouter de CD, en roulant à mort. Adieu Lumpy Gravy, ciao le Jazz Noise Here et autre Läther et bienvenue aux radios locales ! Arrivés à Dresden, l'accent allemand de la tôlière a beaucoup fait rire ma copilote, alors que je prenais un malin plaisir à ne rien biter.

19h > Destination les anciens abattoirs de Dresde. Ca fait peur, dis comme ça... je vous rassure, c'est pas mieux quand on y va (quelle cohérence ces teutons).
La salle est vraiment bien aménagée, un fois qu'on ose y pénétrer. Un large couloir fait office de bar et de stand de goodies (tenu par la ARF Society, organisatrice de l'estival festival Zappanales). On ne pense plus du tout aux milliers d'animaux décédés lorsqu'on boit de la bière, c'est moi qui vous le dit. Aussi, on reluque les dizaines d'objets plus ou moins officiels dispo à la vente... arglllll... Qui d'un "Imaginary Deaseases" en vinyl, qui d'un "Broadway the Hard Way" en picture disc, tout le monde y trouve sa moustache.

Riiiiiiiiiiiiiiiiiiiing of fire, c'est l'heure du concert ! La salle est située dans un grand entrepôt rénové richement. Et les chaises bien serrées nous laissent à penser que le concert est complet. Environ 800 personnes s'entassent aux abattoirs ce soir ! Un Sheik Yerbouti passe à côté de moi , un "you are what you is" également ; l'ambiance est débridée. Les 40 musiciens s'installent, le "real fine conductor" Roland Kluttig gravit les quelques marches... c'est parti !

Le programme est le suivant :
• 1e partie >
Amériques
(Varese, 1926)
• Entracte
• 2e partie >
# Bob in Dacron And Sad Jane
(Zappa, LSO2, 1987 / Zappa, LSO1, 1983)
# Bogus Pomp
(Zappa, LSO2, 1987)
# Stricltly Genteel
(Zappa, LSO2, 1987)

Ouhhhhhh le beau menu que voilà ! Ameriques est exécuté avec brio. Les sons d'Edgard parcourent la salle d'abattage sans la moindre difficulté. On perçoit chaque détail, chaque subtilité de la pièce du compositeur adulé par notre Frank. C'est ma première rencontre live avec Varèse ; ce ne peut pas être la dernière...
Plus de 80 ans et des milliers de kilomètres séparent le compositeur des auditeurs ce soir, et, dans le silence absolu qui règne parmis nous, chacun y va de son petit voyage, vers les amériques, ses propres amériques.
La pause arrive comme une moustache sur la soupe.

 


Je sors péniblement de mon voyage outre atlantique pour bénéficier d'un verre de houblon bien frais dont les allemands n'ont pas plus le secret que les autres. La foule s'agite autour des goodies, tandis qu'une émeute débute entre deux bandes rivales autour de la question suivante : Le second pressage finlandais de Burnt Weeny Sandwiches est-il plus représentatif de la continuité conceptuelle que le final de Waka Jawaka passé à l'envers sur l'édition vinyl ougandaise de 1983 ? Un bien stérilet débat qui nous encourage à rejoindre nos places et à nous préparer psychologiquement à la suite du show.

Le chef d'orchestre, Roland Kluttig, nous explique, dans un allemand impeccable (impossible de choper un mot) qu'il est très fier de pouvoir présenter un programme tel que celui-ci. En effet, il reste encore beaucoup d'à priori autour de la "Moustache Music". Trouver les musiciens volontaires et capables de passer autant de temps autour de ces morceaux, convaincre les patrons de salle, faire admettre que Zappa est également un réel "Present day Composer"... tout ça ressemble à un joli sacerdoce.
Pour détendre l'atmosphère, il nous sert quelques morceaux de genèse zappaïenne ; les grands connaisseurs acquiescent avec joie (ils sont contents que l'Histoire n'aie pas été écorchée), et les néophytes se marrent à pleins tubes.

Nous sommes prêts à attaquer les quelques 25 minutes de Bob in Dacron (en deux mouvements) suivi de Sad Jane (en deux mouvements également). Initialement, ces deux pièces étaient liées pour faire un ballet. L'édition double CD de Rykodisc nous permet de les écouter à la suite.
Les esgourdes sont parées... go with Bob...
Les quatre mouvements  s'enchainent à merveille: pas un poil ne dépasse.
On a vraiment l'impression d'être présent aux séances d'enregistrements de janvier 83 avec le LSO... arglll das ist gut !!!

Une belle petite ovation et nous replongeons aussitôt avec Bogus Pomp.
Les familiers de 200 Motels se font remarquer, les têtes hochent, les mains bougent fort, ça s'envole dans tous les sens... c'est étonnant comme ça peut être jouissif la musique contemporaine ! Et vas-y avec ton Semi Fraudulent Tuna Fish Dimension ! Encore 25min de passées ? This is not amazing ?
Strictly Genteel a souvent été employé pour clore les Zappa gigs, peut être pas aussi souvent que Sofa (mais seul Christophe Delbrouck pourrait nous donner les statistiques). Evidemment, c'est l'explosion silencieuse dans le public, les bananes que j'aperçois autour de moi ne font que confirmer mon propre sentiment, le panard galactique est en train d'être pris par les 799 teutons et moi. Râââââââââh Lavementely

Les dernières notes sont couvertes par les cris et les applaudissements à tout rompre ! C'est le carnaval germanique dans la salle, tout le monde le bretzel à la main et le chapeau tyrolien en bandoulière prêt à tout détruire si il n'y pas de rappel.
Devant tant de pression, Kluttig décide de remettre le couvert et, avec l'aide de ses quatre dizaines de camarades instrumentistes, de nous rejouer une bonne dernière moitié de Strictly Genteel. Ouuuh la belle idée que voilà !
Nous repartons vers un paradis que nous croyions perdu (tout au moins pour la soirée) et cinq bonnes minutes de bonheur-bonus bien banlancées.
Standing ovation et repos des guerriers musiciens.
Une courte prestation si on la compare aux shows de Frank, mais une sacrée intensité dans le répertoire proposé nous amène à conclure à une soirée exceptionnelle. Les spectateurs ont peine à partir des abattoirs, la masse se presse vers les bars et les flyers pour le Zappanale#18...
la nuit débute avec cette belle claque...
je crois que j'ai un peu mouillé mon t-shirt (')...
Arf arf arf !


Guillaume Dauzou
http://sokarimages.musicblog.fr/  

 

 

Edgard Varèse - Ionisations

FZ - The Yellow Shark Ouverture
On célèbre le centenaire de la mort d'Alfred Jarry cette année 2007, Alfred qui ? Alfred JARRY l'inventeur de la 'Pataphysique, cette "science" qui place au même niveau ce qui est sérieux et ce qui ne l'est pas, hé hé: un des principes fondamentaux de la musique de Zappa. Point de père UBU sur ce site mais une interview extraordinaire de Varèse datant de 1955 ( + de 2heures1/2! ) , où l'on s'apperçoit que Zappa n'avait rien inventé, ni dans sa démarche contemporaine ni dans ses prédictions futuristes. Extrait > Et tout d'un coup nous vient une idée folle: et si Zappa n'avait fait que repiquer le look et le concept à Alfred Jarry ( ci-contre ) et la syncope de "The Black Page" à Edgard Varèse !
 French Powered est une web-publication de Zappa In France - © StudioH juin 2007 - tous droits réservés.